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Barrage de Nachtigal: le gouvernement annonce la disponibilité de l’ensemble des 420 MW en septembre 2024

Il faut encore mobiliser des équipements de transport et de distribution d’énergie électrique pour éviter d’éventuelles pertes estimées à 10 milliards de Fcfa par mois dès le lancement de la première machine en décembre.

Ce 18 juillet 2023, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee) Gaston Eloundou Essomba a procédé à la mise en eau de la retenue du barrage de Nachtigal dans la région du Centre. Selon les prévisions, cette étape précède la mise en service du premier groupe de la centrale (60 MW) prévue pour décembre. « Le remplissage de la retenue qui démarre ce 18 juillet 2023, va durer un mois et va se faire progressivement par palier, afin de s’assurer non seulement de l’étanchéité et de la robustesse de l’ouvrage, mais aussi pour que tous les animaux qui vivent dans la zone impactée aient le temps de s’échapper avant que l’eau n’engloutisse leur habitat naturel », a expliqué le Minee.

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D’après le membre du gouvernement, outre les objectifs d’accroître l’offre de l’énergie de 30 %, « la centrale fournira une puissance de 420 MW permettant une production d’électricité annuelle d’environ 2 970 GWh qui sera injectée au Réseau Interconnecté Sud ». Aussi, cet apport devrait permettre au Cameroun d’être en mesure de satisfaire cette demande extérieure de 150 MW et réduire des subventions liées à une surutilisation des combustibles et une réduction de l’empreinte carbone.

A rappeler que l’offre actuelle d’électricité est estimée à 2 000 MW soit un gap de 3 000 MW à combler pour atteindre les 5000 MW projetés pour 2030. Pour Eloundou Essomba, les retombées économiques du projet sont multiples. « Dans le contexte actuel, une bonne partie de l’énergie issue du barrage Nachtigal d’un coût de 42 Fcfa le Kwh, va se substituer à l’énergie produite par les centrales thermiques dont le coût de production du Kwh atteint des niveaux de 200 FCFA pour celles qui fonctionnent au gasoil soit une économie au Kwh de 158 Fcfa », a-t-il rappelé.

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Mais il convient tout de même de souligner que l’Etat camerounais est exposé à un risque d’augmentation des coûts fixes à hauteur de 10 milliards de Fcfa par mois avec l’arrivée de la centrale hydroélectrique de Nachtigal au cas où l’énergie produite ne serait pas transportée vers les industriels faute d’équipements. D’où l’urgence de mobiliser 400 milliards de Fcfa pour la première phase de redressement du secteur de l’électricité (2023-2026) axé sur le transport et la distribution de l’électricité.

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Pour mémoire, la société Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) a été créée en juillet 2016 avec pour mission la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal et des ouvrages associés. L’actionnariat de ladite Société est composé de l’Etat du Cameroun (15 %), Electricité De France (40 %), la Société Financière Internationale (20 %), Africa 50 (15 %) et STOA (10 %).

Les travaux débutés en 2019 affichent un taux d’avancement 87,6 % à fin juin 2023 soit quatre ans après.

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