Interopérabilité : le Gimac revendique 10 millions de transactions d’un montant de 395 milliards de F (-4%) en 2022
En 2021, les activités du Groupement interbancaire monétique de l'Afrique centrale sont évaluées à 494 milliards de Fcfa, pour un total de 11,1 millions de transactions traitées.
La Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire du ministère camerounais des Finances vient de rendre public son rapport décennal (2013-2023) d’activités. L’on note qu’en 2022, le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) revendique 10 millions de transactions pour une enveloppe de 395 milliards de Fcfa en 2022. Ces performances sont en baisse de 4 % comparées à 2021 où elles cumulent 11,1 millions de transactions traitées pour un montant de 494 milliards de Fcfa. Cette tendance baissière est notamment liée à l’absence d’un manuel de gouvernance qui puisse assurer et garantir l’interopérabilité des transactions interbancaires en Cemac. Avec 2,7 millions de cartes internationales « Visa » et Gimac, seules 890 281 appartiennent au Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale. Les banques et établissements de microfinances de la Cemac tardent encore à migrer aux normes du Gimac, qui ne détient que 24 % de part de marché contre 76 % détenus par les cartes internationales « Visa ».
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Concernant le volet déversement des cartes internationales « Visa », le Directeur général du Gimac, Valentin Mbozo’o précisait dans un entretien que l’objectif du Gimac est de « faire des cartes internationales émises dans la Cemac, des cartes fonctionnelles dans le réseau Gimac, de traiter sur la plateforme les cartes Gimac en matière de routage des transactions au swift Gimac, compensation en Fcfa au Gimac, règlement des opérations à travers Sygma Beac ». Il n’a pas manqué d’ajouter que parmi les défis à relever, figurent l’élaboration d’un manuel de gouvernance, le transfert d’argent hors Cemac, la vulgarisation des nouveaux tarifs des services interopérables, l’arrimage des opérateurs mobiles autorisés ou l’arrimage des administrations postales entre autres.
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En 7 ans d’activités (2015-2022), 27,5 millions de transactions ont été traitées pour un cumul de 1 160 milliards de Fcfa, indique le rapport. Le groupement regroupe dans son portefeuille 91 participants donc la Banque centrale (Beac), la Banque postale (Campost), 53 banques, 11 établissements de microfinances, 10 opérateurs de mobiles money, et 9 agrégateurs (entité qui combine plusieurs services ou informations en un seul outil ou logiciel, ndlr).
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À travers GimacPay, le Groupement assure la promotion, la fourniture, la supervision et la régulation des services monétiques d’interopérabilité dans la Cemac. Le capital du Gimac est à 92,2 % porté par la Beac. L’écosystème Gimac Pay est ainsi composé du mobile banking, des activités de transfert, de mobile money, de cartes prépayées, de E-Gov, de cartes bancaires, et de facturiers et agrégateurs au profit de plus de 25 millions de comptes mobiles, plus d’un million de comptes bancaires, et plus de 371 sans carte.
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