Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Politiques Publiques

Le FMI envisage augmenter de 50%, la quote-part de chaque Etat

La proposition faite le 7 novembre 2023 par le Conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods sera adoptée par le Conseil des gouverneurs en décembre 2023 à condition qu’elle bénéficie de 85% des votes.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international(FMI) réuni à Washington le 7 novembre 2023 a approuvé la proposition d’accroître de 50%, les quotes-parts distribuées aux membres proportionnellement à leur quote-part actuelle. « L’augmentation des quotes-parts contribuerait à préserver la stabilité financière mondiale en renforçant les ressources permanentes du FMI et en réduisant la dépendance aux ressources empruntées», rassure le FMI.

Alors qu’on serait tenté de se demander l’avantage de cette nouvelles mesure pour les pays émergents, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva fait savoir qu’ « un FMI doté de ressources adéquates est essentiel pour sauvegarder la stabilité financière mondiale et répondre aux besoins potentiels des membres dans un monde incertain et sujet aux chocs ».

Lire aussi : Hausse du prix des carburants: le FMI relance la pression sur le gouvernement

A en croire le FMI, ce sont les pays membres, qui, principalement par le paiement de leur quote-part, lui fournissent l’argent qu’il (le FMI) leur prête à ses meilleures conditions, dites non concessionnelles. Estimé à environ 983 milliards de Droits de tirage spéciaux(DTS) à la fin juin 2023, le total des ressources dont le FMI dispose constitue une capacité de prêt d’environ 696 milliards de DTS, soit environ 925 milliards de dollars.

De fait, accroître le quota (entendu comme une part des fonds propres du FMI que chaque Etat acquiert lors de son adhésion, Ndlr) permettrait aux pays membres (notamment les pays africains), d’augmenter les possibilités de bénéficier d’un volume plus important de crédits. De plus, une augmentation des quotas passe par une augmentation du capital du Fonds, qui passe par une hausse de l’argent mis à disposition par les Etats, au prorata de leur part au capital de l’institution. 

Lire aussi : Programme économique et financier : malgré des performances mitigées, la RCA obtient un prêt de 15 milliards FCFA du FMI

Selon les réformes de la gouvernance convenue en 2010, la quote-part du Cameroun au FMI est de 276 millions de dollars  contre 82 994, 2 millions de dollars pour les Etats-Unis par exemple (17,43%). Sur cette base, la quote-part de la première puissance de la Cemac pourrait alors s’établir à 414 millions de dollars une fois la hausse entérinée. Avec un pourcentage de 0,06%, la première puissance de la Cemac apparaît devant les 05 autres économiques de la zone à savoir le Tchad (140, 2 millions de dollars), le Congo (162 millions de dollars), le Gabon (216 millions de dollars), la Guinée équatoriale (157,5 millions de dollars), la RCA (111, 4 millions de dollars).

Outre l’augmentation des quotas, les pays membres ont également plaidé auprès du FMI pour qu’il étudie les possibilités  d’élaborer un guide pour un réalignement d’ici 2025, notamment par le biais d’une nouvelle formule de quotas, dans le cadre de la 17e révision générale des quotas. Ainsi, « les membres ont également reconnu l’urgence et l’importance d’un réalignement des quotes-parts afin de mieux refléter les positions relatives des membres dans l’économie mondiale tout en protégeant les quotes-parts des membres les plus pauvres », a indiqué l’institution de Bretton Woods.  

Lire aussi : Centrafrique: le FMI satisfait des Réformes engagées

Du reste, le Conseil des gouverneurs va examiner cette proposition d’ici le 15 décembre 2023. L’approbation requiert donc une majorité de 85% du total des droits de vote. Pour mémoire, selon la Caisse autonome d’amortissement(CAA), le FMI est le deuxième prêteur multicanal du Cameroun à fin septembre 2023 avec un encours de 848, 9 milliards de Fcfa derrière la Banque mondiale à travers son guichet IDA. Cette dette est dominé par les appuis budgétaires PEF 2017-2020(321,1 milliards de Fcfa) ; les appuis budgétaires Covid-19(224, 6 milliards de Fcfa) ou encore les appuis budgétaires du Medc-PEF (mécanisme élargi de crédit- programme économique et financier)  2021-2023 évalués à 202,1 milliards de Fcfa. L’institution monétaire vient de conclure avec le Cameroun, la 5e Revue de ce programme économique et financier.

A LIRE AUSSI

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page