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Le Conseil économique et social veut sortir de sa léthargie

L’organisme qui vient de se doter d’un immeuble siège à 44 milliards Fcfa entend se repositionner au cœur de la conception des politiques économiques du Cameroun.

Créé par l’article 54 de la Constitution de 1972, le Conseil économique et social (CES), qui a été au cœur de l’élaboration des politiques économiques du Cameroun à ses débuts, est depuis plus de 30 ans l’institution la moins connue des Camerounais. Nostalgique, la génération 1970 se souvient que c’est cet organisme qui a conçu les fameux plans quinquennaux qui était le principal instrument de planification de l’Etat du Cameroun, supprimés du fait de la crise économique du début des années 1980. Son président, Ayang Luc, est en poste depuis 1984 et l’institution a été depuis tout ce temps le parfait reflet de sa personnalité : une grande muette. Mais l’ancien Premier ministre (août 1983-janvier 1984) pense déjà à un changement de logiciel. C’est du moins ce que laisse entrevoir les échanges informels avec médias, que vient de lancer le secrétaire général du CES, Zacharie Ngoumbe, en prélude à l’inauguration du nouvel immeuble siège de cet organisme, un chef-d’œuvre architectural qui est sorti progressivement de terre au nouveau quartier administratif de Yaoundé, depuis une dizaine d’années.

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Ce nouveau siège est un complexe administratif ultramoderne bâti sur 3,8 hectares décomposé en trois grands blocs : un hémicycle qui est le cœur du complexe, une tour de 9 niveaux en surface et 2 en profondeur, et une salle de banquets en coupole d’environ 800 places. Si Zacharie Ngoumbe n’ose pas se prononcer sur le coût de cet investissement pour une organisation jugée inutile par beaucoup, en installant son prédécesseur au secrétariat général du Ces, en décembre 2016, Emmanuel Wonyu, le vice-président de cette institution, Emmanuel Nzete avait laissé entendre que les travaux qui étaient en phase de finition à l’époque étaient de 44 milliards Fcfa, entièrement financés par le trésor public. De sources autorisées, le Conseil économique et social veut se repositionner comme la cheville ouvrière du développement du Cameroun.

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Pour mémoire, le Conseil économique et social constitue auprès des pouvoirs publics, une assemblée consultative qui assure la représentation des principales activités économiques et sociales, favorise la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et contribue à l’élaboration de la politique économique et sociale du gouvernement. Plus prosaïque, c’est une structure qui recense les besoins des populations pour les transmettre directement au gouvernement qui, sur la base de ces renseignements, bâtit des plans de développement adaptés aux desiderata des populations. Par ailleurs, le Ces donne son avis sur des projets de lois, d’ordonnance ou de décret, ainsi que des propositions de lois.

Jean Omer Eyango

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