Le capital de Lanavet et Sodepa désormais ouvert aux privés
A la faveur des décrets présidentiels, ces deux entités ont été transformées en Société à capital public.
Le Laboratoire national vétérinaire (Lanavet), et la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa), viennent d’être transformés en société à capital public. C’est à la faveur d’un décret présidentiel signé le vendredi 12 février 2021. Ce changement de statut figure parmi les perspectives indiquées pour ces deux entreprises par la Commission technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR) dans son rapport de 2019. « L’adoption du nouveau statut juridique en conformité avec les lois de 2017 sur les Entreprises Publiques, ainsi que la mise en place de tous les organes sociaux, notamment l’Assemblée Générale », pour le Lanavet, qui était alors un établissement à caractère industriel et commercial. Et « la mise en conformité des statuts de la SODEPA avec la loi n°2017/011 du 12 juillet 2017 portant statut général des Entreprises Publiques et à la mise en œuvre du nouvel organigramme issu du POE (plan d’organisation et des effectifs», pour la Sodepa, qui fonctionnait comme un établissement public avec des pouvoirs limités sur son déploiement.
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De façon plus concrète une société à capital public selon la loi °2017/011 du 12 juillet 2017 portant statut général des Entreprises Publiques, est une : « personne morale de droit privé, dotée de l’autonomie financière et d’un capital-actions intégralement détenu par l’Etat, une ou plusieurs entreprises publiques ou une plusieurs collectivités territoriales décentralisées, crée en vue de l’exécution, dans l’intérêt général, des activités présentant un caractère industriel commercial et financier». Le même décret précise également que ces sociétés disposent de « L’Etat comme unique actionnaire et fonctionnant sous la forme d’une Société anonyme S.A».
Ce même décret expose aussi une augmentation du capital de la Sodepa. Il passe de 833,750 millions à 11,962 milliards de Fcfa, soit une augmentation de 11,12 milliards. Il se divise en 1 196 actions, de valeur nominale de 10 000 Fcfa chacune et une soulte de 1 262 Fcfa entièrement libérées et détenues par l’Etat. Il y dispose de 97,67% des parts et la Société nationale d’investissement (SNI), 2,33%. Actionnariat qui était détenu avant à 66,66% par l’Etat et 33,34% par la SNI. Pour Lanavet, le capital reste inchangé. Il est fixé à 4 milliards et se divise en 99 4479 actions, de valeur nominale de 50 000 Fcfa chacune, entièrement libérées et détenues par l’Etat. Soit 100% des parts à son actif.
Performances
La Sodepa et Lanavet font partie des entreprises du secteur de l’industrie animale. Selon les données du rapport de la CTR, au cas par cas, Lanavet affiche entre autres critères de performance un chiffre d’affaires en hausse de 2,86% soit 1,042 milliard de Fcfa ; des pertes aggravées de -703,479 millions ; une trésorerie nette de 290 millions. En changeant de statut, il sera aussi attendu de Lanavet que celle-ci augmente ses résultats. C’est sur cette lancée que la CTR propose comme autres perspectives en plus du changement de statut juridique ci-dessous évoqué «la poursuite du parachèvement de l’acquisition des équipements productifs commandés et non encore réceptionnés dans le cadre du Contrat-plan Etat/LANAVET, l’autonomisation du processus d’acquisition et de mise en place de procédures convenables de recouvrement des créances auprès des points focaux régionaux de la tutelle technique».
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Du côté de la Sodepa, l’on affiche plutôt des points positifs : un chiffre d’affaires en hausse de 8,45% soit 2,180 milliards ; des bénéfices de 106,936 millions ; une trésorerie nette de 229,398 millions. Pour celle-ci il est préconisé par la CTR « de procéder à la poursuite de la modernisation de l’appareil de production dans les ranchs, à la pérennisation des résultats des travaux sur l’amélioration génétique (transfert d’embryons, production des semences, insémination artificielle), au renforcement des capacités du personnel au plan technique, à l’évaluation annuelle les coûts de missions de service public réalisés par la Sodepa ».