Le Cameroun veut certifier 5000 carats en 2024
Dans l’accomplissement de cette mission, un budget de 1,8 milliards de Fcfa a été alloué au Secrétariat national permanent du processus de Kimberley (Snppk) du pays pour densifier les activités de terrain afin de renforcer la traçabilité du flux de diamant.
Au 31 décembre 2024, le Cameroun devrait avoir établi des certifications pour 5000 carats de diamant, soit une prévision en hausse d’environ 160 carats par rapport aux exercices 2021 et 2022 où le pays avait certifié environ 4840,05 carats de diamant brut évalués à 98,2 millions de Fcfa. C’est l’un des objectifs du Secrétariat national permanent du processus de Kimberley (Snppk), lors de l’adoption de son budget, le mardi 16 janvier 2024, qui s’élève à 1,8 milliard de Fcfa pour l’exercice en cours. Les assises ont été présidées par le ministre camerounais par intérim des Mines, de l’Industrie et du développement technologique (Minmidt), Fuh Calistus Gentry.
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Dans les détails de cette certification, on y retrouve les caractéristiques du diamant, telles que la taille, le poids, la couleur, la pureté, la fluorescence, etc. Par ce procédé, le Cameroun va produire des documents qui attestent de l’authenticité des diamants d’entités productrice, en leur délivrant un numéro de matricule international. La certification délivrée a pour rôle de faciliter le contrôle du trajet commercial des diamants jusqu’à leur point de vente sur le marché international. En effet, dès que les pierres sont taillées, elles sortent du système de certification Kimberley. A partir de là, l’industrie du diamant doit veiller, avec des certificats de garantie, qu’aucune marchandise de contrebande n’est introduite clandestinement dans le commerce.
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Il faut noter que le Cameroun, selon la banque centrale n’est pas considéré comme un producteur de diamant. Mais depuis 2012, (date de son adhésion au processus), le pays est autorisé à produire des certifications à travers le Secrétariat national permanent du processus de Kimberley. En plus de son potentiel sous-terrain, le Cameroun est une plaque tournante du commerce des diamants centrafricains, du fait de la frontière qu’il partage avec ce pays, grand producteur de diamant. D’après des informations la télévision nationale, au cours des exercices 2021 et 2022, « le Secrétariat permanent, dans le cadre de ses sous-programmes, a assuré le contrôle et le suivi de 3 305,79 carats de diamant pour un flux financier de 149,691 millions de Fcfa. »
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