L’AFD octroie 200 millions de F pour la promotion du cacao durable dans la région de l’Est
La convention de financement y relative a été signé entre le ministre de l’Agriculture et du développement durable et l’Agence. Avec pour objectif d’augmenter la production du cacao tout en protégeant l’environnement.
Un nouveau souffle vient de s’offrir au cacao de Mindourou, localité de la région de l’Est Cameroun. Le 26 mars 2021, le ministre de l’Agriculture et du développement durable (Minader) Gabriel Mbaïrobe et l’Agence française de développement (AFD), ont procédé à la signature d’une convention de financement de 300 000 euros soit 200 millions de Fcfa. Convention relative à la promotion d’un cacao durable dans cette localité du pays. Pour se faire, la société française Pallisco, s’est engagée à appuyer les cacaoculteurs de cette localité aux abords de ses concessions forestières. « L’objectif est de permettre à ceux-ci de produire un cacao durable et rémunéré à un juste prix. En travaillant de façon partenariale avec un opérateur privé, il sera donné l’opportunité à mon département ministériel à travers le Programme Acefa d’expérimenter une collaboration public-privé, en déployant nos services de conseil agricole », a indiqué le Minader.
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Deux objectifs principaux sont alors attendus de ce projet : « derrière la signature de cet accord, le Minader, la France et la société Pallisco, cherchent à augmenter la production de cacao mais tout en respectant le développement durable au Cameroun. Mais ce qu’on souhaite aussi, c’est que la culture du cacao se fasse au détriment de la déforestation. Ce qu’on cherche également c’est augmenter la productivité et la qualité du cacao produit ici au Cameroun », a fait savoir l’Ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou.
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Notons que cette convention rentre en droite ligne cadre d’action pour un cacao durable et sans déforestation mis en place le 13 janvier 2021, entre le gouvernement, les partenaires internationaux, les opérateurs de la filière et la société civile. Dans le cadre de cette plateforme, les différentes parties impliquées devront œuvrer pour la productivité du cacao à long terme, à travers notamment la réhabilitation des exploitations de cacao vieillissantes, la fourniture de semences améliorées et les actions visant à accroitre la fertilité des sols. Toutes choses qui permettent non seulement d’accroitre les rendements, mais aussi d’éviter la déforestation par la création de nouvelles plantations.
Accompagnement de longue date
L’appui financier de l’Agence française de développement (AFD), n’est pas anodin. Celle-ci, présente au Cameroun, depuis plus de cinquante ans, est investie dans plusieurs domaines dont l’agriculture. Selon des données, pour le compte de l’année 2018, l’AFD a investi 805 millions d’euros dans le secteur agricole au Cameroun, soit 527,275 milliards de Fcfa. Ces financements qui sont accordés soit à travers des signatures de convention de financement direct, soit à travers le volet agriculture du Contrat désendettement et développement (C2D).
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