La SIC enregistre une baisse de 79% de ses bénéfices nets en 2020
La Société Immobilière du Cameroun a engrangé seulement 146 millions de bénéfices au cours du précédent exercice alors qu’ils étaient de 701 millions l’année d’avant, soit un déficit de 555 millions de FCFA.
L’assemblée générale des actionnaires de la Société Immobilière du Cameroun (SIC) s’est tenue le mardi 28 septembre dernier à Yaoundé, sous la houlette de la présidente du conseil d’administration de cet établissement public, Célestine Ketcha Courtès, par ailleurs ministre de l’Habitat et du Développement urbain. Ces assises ont porté notamment sur la validation des comptes et des états financiers de l’exercice 2020 ; l’assainissement du climat social délétère au sein de l’entreprise ; et sur les mécanismes de recouvrement des créances locatives dans les différents logements sociaux de la Sic. Il ressort de l’examen des états financiers que la société a enregistré des bénéfices nets de 146 millions de FCFA au cours de l’exercice 2020, soit une baisse en valeur relative de 79% en comparaison aux bénéfices enregistrés en 2019, qui étaient alors de 701 millions de FCFA. Le déficit est dont conséquent et se chiffre à 555 millions de FCFA.
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A en croire la PCA de la SIC, Célestine Ketcha Courtès, cette baisse contraste avec l’accroissement du chiffre d’affaires enregistré au cours du même exercice. Ceci pourrait s’expliquer par un défaut de sécurisation des recettes générées par les logements sociaux. « Il faut encourager la Direction générale à faire davantage d’efforts, à aller vers le recouvrement des loyers par la voie électronique qui va sécuriser les ressources », préconise-t-elle. En effet, les mécanismes de recouvrement de fonds usités, avec la manipulation de la monnaie numéraire, présentent des risques de distraction de fonds. De nouveaux mécanismes de collecte en ligne permettraient à la fois de sécuriser ces recettes, et de les relever en 2021.
Réduction des charges
Aussi, les actionnaires ont convenu, et recommandé à la Direction générale, sous l’égide d’Ahmadou Sardaouna d’aller vers une maitrise des charges pour permettre à la Sic de produire massivement les logements attendues. Ceci induit par ailleurs une utilisation rationnelle des dépenses de fonctionnement. « La SIC doit travailler à renflouer ses caisses, de manière à verser des dividendes à ses actionnaires, qui se réjouissent de voir que pendant plusieurs années il n’y a pas eu de résultats positifs, et que désormais, la Sic renoue déjà avec des résultats positifs », ajoute la ministre de l’Habitat et du Développement urbain. L’actionnariat de la Sic est contrôlé à 86% par l’Etat, à 5% par la Société de Recouvrement des créances (SRC), à 5% par la Communauté urbaine de Douala (CUD) et à 4% par des investisseurs privés.
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