La Semry reçoit 1,2 milliard pour dynamiser le secteur rizicole
L’enveloppe qui est un financement de la Banque mondiale a été remise au directeur général de la Semry par le gouvernement pour la construction des magasins de stockage des intrants.
Le Projet d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci), porté par la Banque mondiale dans la région de l’Extrême-Nord a reçu une requête du gouvernement en mai 2019 (date prévue pour la fin du projet) pour étudier la possibilité de l’aider à valoriser tous les investissements des 12 000 hectares de l’Extrême-Nord ainsi que la culture du riz. A cette requête, il fallait penser à une transformation progressive du mode de fonctionnement de la Semry avec un transfert de responsabilité de la structure vers les riziculteurs.
Grâce à un financement de la Banque mondiale, le gouvernement camerounais a remis 1,2 milliard FCFA aux riziculteurs de la zone pour l’aménagement des magasins de stockage des intrants. Le projet piloté par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) prévoit également la construction de bureaux pour les organisations mises en place pour la gestion de l’eau, rapporte le trihebdomadaire L’œil du Sahel. Les infrastructures ont été visités les 13 et 14 mars 2020 par le directeur général de la Semry Fissou Kouma et le Coordonnateur du Programme de lutte contre les inondations Laoumaye Merhoye cheville ouvrière de ces projets. A travers ces équipements, la Semry entame son processus de restructuration.
Bras séculier de l’Etat dans l’expansion de la riziculture dans la partie septentrionale du Cameroun, la Semry encadre des producteurs dont la moisson atteint à peine 100 000 tonnes par an, pour une demande nationale dépassant 300 000 tonnes de riz. Elle a bénéficié en août 2018 dans le cadre de sa restructuration d’un appui de plus de 3 milliards FCFA de l’Etat pour moderniser son outil de production et améliorer les conditions de travail de son personnel. Cet appui financier a porté la production de la Semry à 80 000 tonnes en 2018 représentant les ¾ de la production nationale qui est de 150 000 tonnes.