La pression fiscale va augmenter de 0,8 point en 2023 pour se hisser à 12,6% du PIB
C’est l’ambition affichée par le gouvernement. Elle est clairement énoncée dans le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme comptant pour la période 2023-2025.
Dès l’année prochaine, le gouvernement compte augmenter de manière substantielle la pression fiscale, entendez, ratio entre recettes fiscales budgétaires et PIB, sur les principaux contribuables que sont les entreprises et les particuliers. Selon les projections contenues dans le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme comptant pour la période 2023-2025 adopté par les parlementaires lors de la session de juin dernier, il est attendu des régies de recettes en 2023, un effort fiscal supplémentaire de 0,8 point. Ceci, dans l’optique de faire augmenter la pression fiscale de 11,8% du PIB en 2022 à 12,6% en 2023. Cet effort va aller crescendo pour s’établir définitivement à 13,6% en 2025. «Cet effort devrait également être poursuivi à moyen terme entre 2024 et 2025 à raison de 0,5 par an dans la perspective d’atteindre un niveau de mobilisation de recettes internes non pétrolières de 13,6% du PIB en 2025» projette le gouvernement
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Bien que l’Etat n’ait pas clairement spécifié les différentes mesures qui seront prises dans le cadre de la mise en œuvre de cette politique, elle se fera vraisemblablement au moyen de la hausse des impôts existants, l’instauration de nouveaux impôts, l’élargissement de l’assiette fiscale ou alors une combinaison des trois scénarios. L’opérationnalisation de la seconde hypothèse a déja été enclenchée. Actuellement, l’Etat met progressivement en place la fiscalité verte. Il s’agit d’une mesure qui consiste à prélever des taxes, impôts et redevances sur des activités qui, dans leur mise en œuvre, émettent des polluants ou produits qui détériorent l’environnement, ou prélèvent des ressources naturelles. Un atelier y relatif a été organisé au début du mois de juillet, dans le but de permettre à diverses administrations de s’imprégner de cette nouvelle mesure fiscale qui entrera bientot en vigueur
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Pour les autres déclinaisons, il faudra attendre le dépôt du projet de loi de finances 2023 au parlement en novembre prochain, lors de la session consacrée à l’adoption du budget pour en connaître la nature. Pour mémoire, grâce à cette accentuation de la pression fiscale, le Cameroun ambitionne de mobiliser des recettes internes (douanières, fiscales, non fiscales, non pétrolières) de l’ordre de 4 495 milliards en 2023. Soit une hausse de 271,8 milliards de Fcfa (+6,4%) par rapport à 2022. «Ces augmentations tiennent essentiellement aux recettes non pétrolières, qui devraient connaître une hausse sur cette période, justifiée par la dynamique de l’activité économique et l’hypothèse d’un effort fiscal de 0,8 point à réaliser en 2023 et de 0,5 point en 2024 et 2025 pour situer la pression fiscale à 13,6% en 2025», indique le gouvernement.
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