La CSPH enregistre des pertes de 13 milliards en 2022, du fait d’une hausse du soutien à la consommation de gaz domestique
C’est ce qui ressort de la 51e assemblée générale du Conseil d’administration de l’entreprise tenu le 23 juin, sous la présidence de Luc Magloire Mbarga Atangana.
La conjoncture internationale marquée par le maintien à un niveau élevé des cours du pétrole et du gaz naturel semble mettre à rude épreuve la trésorerie de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph). En 2022, le bras séculier de l’Etat en matière de contrôle et de suivi des prix des produits pétroliers a enregistré des pertes de 13 milliards de FCFA.
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C’est ce qui ressort de la 51eme assemblée générale du Conseil d’administration de l’entreprise tenu le 23 juin. Cette contreperformance est en lien avec le soutien à la consommation du gaz domestique sans précédent de 58 milliards de FCFA, contre 24 milliards en 2021. Cette enveloppe était de 32,6 milliards en 2017. Soit une augmentation de plus du double en cinq ans.
Cette importante subvention est consécutive à « une demande croissante en produits pétroliers, avec une consommation en augmentation de 5% pour ce qui est des carburants (…), et de 8% pour le gaz domestique en 2021 et 2022 », relève le Conseil.
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Il faut dire que contrairement aux autres produits pétroliers, tels que super, gasoil et pétrole lampant qui sont subventionnés par le budget de l’État, c’est la Csph qui supporte la différence entre le prix réel du gaz domestique et le prix de vente. Pour chaque bouteille de 12,5 Kg, de gaz domestique, la Csph prend en charge 2 106 F pour un prix réel moyen de 8 606 FCFA par bouteille.
Selon le rapport 2021, de la CTR, « la persistance de la hausse des cours des produits pétroliers en 2022, pourrait amenuiser les réserves de cet établissement public, et entraîner un rehaussement du poste « péréquation transport » dans la structure des prix des produits pétroliers. Malheureusement, l’augmentation de ce poste renchérirait le manque à gagner des produits blancs pris en charge par le ministère des Finances ».
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En effet, l’incendie de la raffinerie nationale (Sonara) qui a entraîné l’approvisionnement du Cameroun exclusivement à partir des importations ainsi que l’impact de la conjoncture internationale sur les prix des produits pétroliers, ont contribué à l’augmentation des charges qui pourraient, sur le long terme, affecter significativement la réserve de stabilisation y dédiée (+4,39% en 2020 pour se situer à 116,537 milliards NDLR). L’introduction par la CSPH du jeu de la concurrence dans le cadre des approvisionnements du gaz domestique à travers le lancement des appels d’offres pour le ravitaillement du pays a permis de réduire considérablement le soutien à la consommation du gaz. Mais cette « parade » ne semble plus suffisante pour contenir la hausse de la subvention.
Au demeurant, la CSPH, bras séculier de l’Etat en matière de contrôle et de suivi des prix des produits pétroliers sur toute l’étendue du territoire national, assure la prise en charge de certaines dépenses qui rendraient ces produits inaccessibles à la couche de population la plus défavorisée.
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