La Beac table sur une hausse de la production d’huile de palme au 2e trimestre 2022
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) impute cette embellie envisagée dans la filière à une reprise de l’activité dans certains lotissements de la Cameroon Development Corporation (Cdc), dans des conditions sécuritaires mieux garanties.
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac)), vient de rendre public son test prévisionnel de conjoncture en zone Cemac au premier trimestre 2022, qui analyse également les perspectives économiques dans quelques filières dans les pays de la sous-région pour le compte du 2e trimestre 2022. Dans le secteur agricole, l’institution financière sous-régionale table sur des perspectives prometteuses en zone Cemac au deuxième trimestre 2022, en lien avec la période des récoltes au Cameroun et en Guinée Equatoriale. Au Cameroun notamment, elle prévoit une hausse de la production dans la filière huile de palme au cours des trois prochains mois, une période propice à l’activité dans la filière, « en raison des bonnes conditions météorologiques », renseigne le document de 26 pages. Le second trimestre coïncide en effet avec le retour des pluies favorable à la culture des palmiers à huile. Les bassins de production du palmier à huile au Cameroun sont situés dans les localités de : Mbongo, Nkapa, Kienke, Eseka, Limbé, Idenau, Edéa, Dizangué et Lobé.
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D’après le groupe Socfin, dont la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm) est l’une des filiales en Afrique, les localités susmentionnées présentent les conditions climatiques presqu’idéales pour le développement du palmier. « En effet, le palmier à huile requiert une température moyenne optimale située entre 24°C et 30°C. Des températures inférieures à 18°C ou supérieures à 34°C sont défavorables à son développement. C’est une plante exigeante en eau et en soleil. Elle a besoin d’un minimum de 1 800 mm de pluies bien réparties tout au long de l’année. Elle supporte mal les saisons sèches prolongées de plus de 3 mois (plus de 1 800 heures) d’ensoleillement par an », renseigne le groupe sur son site internet. La Beac croit par ailleurs savoir que le renforcement de la sécurité au Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophone en proie à l’insécurité, qui abrite les installations de la Cameroon Development Corporation (CDC) et la Pamol Plantations, ainsi que la reprise de l’activité dans certaines palmeraies de la CDC, devraient également améliorer les perspectives de la filière.
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Au demeurant, cette embellie de la production ne va pas directement garantir une hausse de la productivité dans les huileries, dont l’activité va rester stable au cours du deuxième trimestre, relève ce même document. Ce contraste est justifié par une rareté d’intrants essentiels à l’instar de l’huile de palme brute. La filière sera cependant en proie à une hausse généralisée des prix des huiles de palme, accentuée par une explosion des taxes douanières sur les matières premières à l’importation. En dépit de cela, ces importations devraient augurer une reprise de la productivité sur la fin du trimestre.
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En effet, le gouvernement camerounais a autorisé les opérateurs de la filière à importer 143 000 tonnes d’huile de palme brute en 2022, après 80.000 tonnes en 2019, 70.000 tonnes en 2020 et 100.000 tonnes en 2021. Ceci alors que les raffineurs font part de grosses difficultés sur le marché en raison des perturbations causées dans le circuit d’approvisionnement par la crise du coronavirus, cette quantité est censée réduire significativement le déficit structurel national qui se situait jusque-là autour de 160.000 tonnes par an, mais qui devrait se creuser davantage du fait du relèvement annoncé de la demande industrielle qui, elle-même, est tributaire de l’augmentation des capacités de transformation des unités existantes et l’entrée en matière de nouvelles.