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La BAD va financer pour 50 milliards la stratégie d’industrialisation de la filière bois dans le Bassin du Congo

Ce financement viendra s’ajouter à ceux mobilisés par les sept Etats du Bassin du Congo, dont les six pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), y compris la RD Congo. Ces Etats étaient réunis mercredi dernier par visioconférence, à l’effet de faire le point sur les avancées de ladite stratégie, élaborée le 27 janvier 2021.

Six mois après la mise en œuvre de la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans les pays du Bassin du Congo, à travers l’adoption des textes relatifs au cadre institutionnel et réglementaire le 27 janvier 2021, le Conseil des ministres de l’Union des Etats de l’Afrique Centrale (Ueac) s’est réuni mercredi dernier par visioconférence sous l’égide du ministre délégué au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Paul Tasong, représentant du patron dudit département ministériel Alamine Ousmane Mey, par ailleurs président en exercice de l’Ueac.

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Il s’est agi à l’occasion, de procéder à une évaluation de la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans les pays du Bassin du Congo, et surtout de discuter avec l’ensemble des Etats des mécanismes de financement de ladite stratégie. D’après Paul Tasong, deux options de financements ont été adoptées. La première découle d’un avis favorable de la Banque Africaine de Développement (BAD), qui s’est engagée à financer la stratégie à hauteur de 50 milliards de F, tandis que la deuxième option relève des initiatives propres aux Etats. Le lancement opérationnel de la stratégie est prévu pour le 1er janvier 2022, et les Etats membres sont appelés à s’investir dans la mobilisation et la sécurisation des ressources financières pour mettre en œuvre ladite stratégie, ayant déjà la garantie de l’accompagnement de la BAD.

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L’on apprend par ailleurs qu’à l’évaluation de la deuxième option de financement de la stratégie, seuls quatre pays sur les sept qui composent le Bassin du Congo, ont déjà bouclé des accords avec des partenaires financiers en vue de leurs contributions, et que les regards sont désormais tournés vers les trois autres.

Objectifs de la stratégie

Il importe de préciser que la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans les pays du Bassin du Congo vise à : accroitre les concessions à exploiter, en passant de 50 millions d’hectares en 2016 à 75 millions d’hectares en 2030, sur une superficie totale exploitable de 100 millions d’hectares ; à intensifier les prélèvements en concession forestière pour atteindre 15 millions m3/an, soit le double des données statistiques actuelles ; à développer la première transformation locale de bois de 66% actuellement à 100% en 2030 et les 2e et 3e transformations à 50% des produits issus de la 1ère transformation à moyen terme ; à créer 60.000 emplois supplémentaires passant ainsi de 40.000 emplois actuellement à 100.000 en 2030 dans le segment de la première transformation et beaucoup plus dans la 2ème et 3ème transformation ; à doubler la contribution du secteur bois aux PIB nationaux.

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Rappelons que les six pays de la Cemac et la RD Congo avaient décidé de l’interdiction d’exportation des grumes de bois pour compter du 1er janvier 2022, et qu’une période transitoire d’un an a été accordée aux Etats afin qu’ils puissent matérialiser cette décision.

Pour mémoire, la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans les pays du Bassin du Congo est née de la volonté des chefs d’Etat de la Cemac, qui avaient émis le vœu, lors d’un sommet extraordinaire tenu le 23 décembre 2016 à Yaoundé, d’intensifier les actions de diversification, en vue de mettre les économies de la Sous-région sur les sentiers d’une croissance dynamique et durable.

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