La Bad débloque 1,3 milliard de dollars pour le secteur privé africain
Cette manne financière constitue une partie des 1 800 milliards de FCFA levés par l’institution sur le marché financier international dans le cadre de l'opération « Combattre le Covid-19 ».
Les premiers contours de l’opération « Combattre le Covid-19 » initiée par le groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) se dessinent déjà. Selon une déclaration de son président, cette institution financière envisage accompagner le secteur privé des Etats-membres, frappé de plein fouet par le ralentissement économique engendré par la crise de la maladie à coronavirus qui continue de prendre l’ampleur sur le continent africain. Akinmuwi Adesina ainsi qu’une enveloppe de 1,3 milliard de dollars (environ 784 milliards de FCFA) est dévolue « aux opérations du secteur privé », dans un communiqué rendu public le 8 avril 2020 par la BAD.
Il faut tout de même reconnaitre que le communiqué est assez vague, aucune allusion n’étant sur les modalités de décaissement, les bénéficiaires-cibles, la clé de répartition du fonds ou encore les secteurs concernés. Le président de la BAD souligne néanmoins que « ce dispositif aidera les pays africains à accélérer leurs efforts pour contenir la propagation rapide du coronavirus (…) Les Etats doivent prendre des décisions audacieuses et décisives pour sauver des vies ».
La manne mise à la disposition de la BAD au bénéfice du secteur privé africain provient d’une enveloppe globale de 10 milliards de dollars, destinés majoritairement aux Etats africains membre de l’institution. La BAD avait préalablement annoncé que 5,5 milliards de dollars (environ 1 800 milliards de FCFA) sont consacrés aux actions menées directement par les Etats-membres « Il s’agit d’une contribution dans l’urgence pour mettre en œuvre des dispositifs nationaux à vocations sanitaire ou de sauvegarde économique », avait expliqué souligné Akinmuwi Adesina. Autre détail, un peu plus de 3 milliards de dollars seront versés aux opérations menées par le Fonds Africain de Développement, le guichet de financement de la BAD qui fournit des prêts et des dons aux pays membres dont les revenus sont les plus faibles.
Avec un tissu industriel fortement marqué par la crise sanitaire actuelle, le secteur privé camerounais est dans l’expectative. Dans une récente sortie le Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam) proposait au gouvernement camerounais quelques pistes de solutions sur les plans douanier, monétaire, financier, budgétaire, ainsi qu’en faveur de réunions des organes statutaires des entreprises. En attendant une éventuelle adhésion favorable de Yaoundé aux premières propositions de ce groupement patronal, les opérateurs économiques camerounais espèrent tirer bénéfice de la promesse de la BAD.