Investissements : Camwater cherche 1760 milliards de FCFA

Fournir de l’eau potable à au moins 85% de la population. C’est l’objectif que se fixe la Cameroon water utilities (Camwater), l’entreprise publique de production et de distribution de l’eau potable. Le but étant que le pays respecte ses engagements dans le cadre des objectifs du développement durable (ODD). A travers l’ODD n°6, le gouvernement s’est engagé à « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable».

Pour y parvenir, Camwater s’est doté d’un Plan Directeur de l’hydraulique urbaine et périurbaine dont l’objectif à l’horizon 2035 est de porter le taux de desserte à 85% sur l’étendue du territoire. Ce Plan concerne 213 villes dont 106 déjà desservies et 107 non encore équipées. Coût estimatif des travaux : environ 1 760 milliards de FCFA. La Camwater entend investir dans la modernisation des infrastructures de production, de développement des centres nouveaux, l’amélioration de l’accès à l’eau potable par le consommateur à travers la multiplication et la facilitation des opérations de branchements.

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Pour mobiliser le financement nécessaire, le top management de l’entreprise multiplie les contacts auprès des partenaires et bailleurs de fonds potentiels. Dans une correspondance adressée à l’ambassadeur d’Espagne au Cameroun dont Ecomatin a obtenu copie, le Directeur général de Camwater, Gervais Bolanga, écrit : « la Camwater compte sur l’appui multiforme de ses partenaires traditionnels au développement, offrant des financements concessionnels, des dons ou une forme de Partenariat Public Privé (PPP) adaptée, parmi lesquels plusieurs entreprise Espagnoles figurent en bonne place ».

Le Plan directeur de l’hydraulique urbaine et périurbaine se situe dans le prolongement du Plan d’Investissement Prioritaire (PIP) adopté par Camwater en 2019, pour la période 2020-2024, à la suite du décret présidentiel du 20 février 2018 portant réorganisation de la Camwater et qui lui assigne de nouvelles missions. Des sources proches du dossier expliquent que le PIP a été élaboré pour chaque centre du périmètre de concession en mettant en exergue les besoins du centre au fil de l’eau (du captage à l’abonné). Le montant total des investissements nécessaires à la mise en œuvre du PIP 2020-2024 est évalué à 312,63 milliards de FCFA, répartis en deux phases.

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La période 2020-2022 concerne un ensemble d’actions permettant la mise en conformité des installations de traitement, de stockage d’eau et l‘amélioration de la connaissance du réseau, avec en point de mire sa sectorisation, la protection de la ressource et l’élaboration des stratégies de gestion de l’assainissement pour un coût de 164,45 milliards de FCFA. Deux projets sont prévus au cours de cette phase : Il s’agit du projet de mise en conformité des systèmes d’approvisionnement en eau potable à travers la réhabilitation des stations de traitement et des ouvrages de stockages dans 45 villes et la réhabilitation/construction des forages dans 13 villes ; l’amélioration des performances des Services d’approvisionnement en eau potable (102,1 milliards de FCFA).

La période 2023-2024: elle portera sur les activités liées à la réduction des couts d’exploitation, l’amélioration de la desserte en eau potable et la qualité de service et enfin sur l’expansion de nouveaux centres pour un total de 148,187 milliards de FCFA. Ici, l’optimisation des coûts d’exploitation va absorber (26,42 milliards de FCFA) tandis que l’amélioration de la desserte en eau potable nécessite 121,76 milliards de FCFA.

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