Internet haut débit : MTN Cameroon lance la 4.5G à Douala, se rapprochant ainsi de la 5G
« A Bonanjo CUD, MTN est passée en mode 4,5G ! Paramètre ton téléphone en mode 4G et enjoy Youtube, et tes appels vidéos ». C’est le message que l’opérateur des télécoms MTN Cameroon diffuse depuis le 25 février dernier. Ainsi, dans une partie de la capitale économique à Douala, les utilisateurs du réseau MTN peuvent déjà expérimenter la 4,5G, se rapprochant ainsi de la 5G.
Ce qui signifie cette technologie qui succède à la 3G, apparue il y a une dizaine d’années, permet désormais de surfer jusqu’à 10 fois plus vite qu’en 3G+. Le son et l’image lors du streaming, les appels vidéos seront désormais plus fluides et rapides.
Le lancement de la 4,5G de MTN pose tout de même quelques interrogations car, cette entreprise a renouvelé sa licence d’opérateur de téléphonie mobile en 2015, assortie de l’autorisation de déployer les technologies 3G et 4G. Plus tard en 2018, la ministre en charge du secteur des télécoms, Minette Libom Li Likeng a annoncé la signature d’un avenant à la concession de MTN dont le but est « de préserver les intérêts de l’Etat, d’une part et d’autre part, d’intégrer dans le document de concession, les obligations de qualité de service et d’expérience, ainsi que les indicateurs de couverture du réseau 4G ». Cela suppose que pour déployer une technologie supérieure, il faut que MTN obtienne une nouvelle autorisation. Cela a-t-il été fait ? Mystère et boule de gomme.
Mais il faut noter que son concurrent Orange, lui, dispose déjà d’un laboratoire à Douala pour simuler la 5G dont les débits sont 10 à 100 fois plus rapides que ceux de la 4G. Mais cette technologie n’est encore qu’en phase expérimentale en laboratoire.
En attendant l’avènement de cette 5G, l’Agence de des télécommunications (ART) du Cameroun a annoncé en juin 2021 qu’elle prépare la mise en place d’un nouveau modèle de régulation du domaine d’ici 2025. Concernant spécifiquement la mise en place de ce nouveau modèle de régulation, explique l’ART, il s’agit d’un ensemble de réformes visant à faire du régulateur une institution robuste, innovante et plus performante à l’horizon 2025 à travers la rénovation et la modernisation des conditions de réalisation des missions et prérogatives qui lui sont assignées.