Installation à risques pour 16 sous-préfets des régions anglophones
Les sous-préfets des arrondissements de Jakiri dans le département du Bui, de Menji dans le Lebialem, de la Menchum, etc. courent le risque de ne pas mener leurs activités sans anicroches du fait de la menace sécuritaire dans ces localités.
L’installation des préfets et sous-préfets nommés par décret présidentiel du 7 octobre 2019 se poursuit dans différentes circonscriptions administratives. Les prises de fonction ne se déroulent cependant pas de la même manière. A en croire certains sites d’informations, la menace plane dans les régions du Nord-ouest-et du Sud-ouest.
L’on apprend ainsi que 16 sous-préfets de ces régions tardent à prendre fonctions. Au Nord-ouest par exemple sont concernés Andrew Monoke Epule, nommé sous-préfet de l’arrondissement de Jakiri. Dans le département de la Menchum, Christian Azise Fomlah Foncha est attendu pour servir l’arrondissement de la Menchum-Valley. Dans le Sud-ouest, Eselakwe Emile Atehmbapang, administrateur civil devra occuper ses fonctions de sous-préfet dans l’arrondissement de Menji.
Pourtant en tant qu’anciens élèves de l’Ecole normale d’administration et de magistrature (ENAM), ils sont astreints à être déployés dans toutes zones comme le veut le décret n° 78/CE/2019/007 qui stipule que « tous les diplômés de l’ENAM doivent être prêts à être déployés dans toute zone et à tout moment ». Ce qui n’est plus très aisé. Depuis le début de la crise sécuritaire dans ces régions, les autorités administratives sont ciblées par les attaques et les enlèvements. En novembre 2018, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni situé dans la région du Nord-Ouest, département de Bui, avait été enlevé par un groupe armé du mouvement séparatiste anglophone.
Le 11 février 2018, celui de Batibo avait été enlevé et quelques jours après, un autre rapt avait été lancé à l’endroit du délégué régional des affaires sociales pour le Nord-ouest. Jusqu’à ce jour leurs familles respectives sont sans leurs nouvelles.