Infrastructures : la route Bertoua-Batouri commence à rouler
Le bitumage de ce trajet de la nationale n°10, exécuté dans le cadre du plan d’urgence triennal, va permettre la libre circulation entre le Cameroun, la République Centrafricaine et le Congo-Brazzaville.
Plus de 83%. C’est le taux d’avancement physique des travaux du lot 1 de la route Mandjou-Akokan, une section longue de 45 kilomètres de la route nationale n°10 entre Bertoua et Batouri dans la région de l’Est. A date, le dernier rapport du chantier affiche un taux d’avancement physique exactement de 82,4% pour les délais contractuels consommés de 97,7%. Selon le même rapport du chantier, les travaux sont effectués au point kilométrique 30 pour ce qui est de la couche de base avec une couche de roulement recouverte de béton bitumineux sur 20 km.
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Pour ce qui est des ouvrages d’arts, 46 dalots et buses sur 48 ont été réalisés, 10 488 ml de fossés bétonnés sur 20 000 ml. Les terrassements généraux quant à eux sont effectués sur une distance de 39 km sur les 45 km. Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence triennal (Planut) de la région de l’Est et prévoit une largeur de la couche de roulement de 7m et 12m en zone urbaine de Mandjou à Bertoua. La largeur des accotements est de 1,50m en rase campagne et 2m en agglomération, la construction des ouvrages hydrauliques, constitués de 14 dalots, 34 buses en béton, l’engazonnement des talus, la signalisation, la construction du poste de péage et la réalisation des infrastructures connexes (forages, case communautaire, aires de jeu, salle de classe, séchoir de manioc et hangar de marché).
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Selon Elie Mba, délégué régional des Travaux publics de l’Est, « les mesures ont été prises pour lever les contraintes qui freinent les travaux. Le déploiement de l’entreprise, MAG Sarl, a été fortement encouragé et félicité par le maître d’ouvrage lors de la revue des projets tenue au mois de février dernier par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi qui a exhorté l’équipe à poursuivre les travaux dans la même dynamique ». Par ailleurs, note-t-il, les travaux du deuxième lot Akokan-Batouri se poursuivent et les études sont en cours pour le trajet Batouri-Kwelé.
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La nationale n°10 est d’une grande importance économique pour trois pays de la sous-région Cemac à savoir le Cameroun, la RCA et le Congo-Brazzaville. Chaque jour des gros porteurs transportant des marchandises en provenance du Cameroun passent par ce trajet pour entrer en RCA à partir de Kentzou dans le département de la Kadey, au Congo au niveau de Moloundou dans la Boumba-et-Ngoko. Depuis des lustres, cette section de la nationale n°10 était un frein pour les transactions commerciales entre les trois pays à cause de son mauvais état. Les travaux de bitumage en cours viennent comme une bouffée d’oxygène pour booster les échanges commerciaux entre les trois pays.
Martin Foula