Incitations à l’investissement : l’API évalue la mise en œuvre des conventions signées avec des entreprises
Les exonérations fiscalo-douanières accordées par le gouvernement aux entreprises à travers des conventions signées avec l’Agence de Promotion des Investissements commencent à porter des fruits. Le DG de l’API en a fait une évaluation, les 10 et 11 octobre derniers à Douala.
Le tissu industriel camerounais est promis à un bel avenir. De jour en jour, de nombreuses industries sortent de terre. C’est la résultante de la mise en œuvre des facilités fiscalo-douanières accordées par le gouvernement au travers des conventions d’investissement signées par certaines entreprises avec l’Agence de Promotion des Investissements (API). Du au 10 au 11 octobre dernier, le directeur général de l’AIPI, Marthe Angéline Minja a, au cours d’une visite à Douala, dans certaines entreprises ayant signé des conventions avec l’API, évalué la mise en œuvre effective de ces investissements. C’est le cas de la société chinoise Phoenix Aluminium Cameroon (Phalucam), installée à Dibamba, dans la banlieue de l’entrée Est de la ville de Douala. Cette entreprise qui a signé une convention avec l’API en 2016 dans le cadre de la loi de 2013 sur les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun, a déjà investi 12 milliards de FCFA pour la production de l’aluminium. Cette entreprise qui est encore à la première phase de son installation sur les trois prévues, produit déjà environ 10 000 profilés d’aluminium sur une production envisagée de 30 000 tonnes satisfait déjà la demande locale estimée il y a trois à 8 000 tonnes. L’entreprise qui est pionnière en Afrique centrale dans la production de l’aluminium prospecte même déjà dans d’autres pays de la sous-région. Mais, de l’avis du directeur technique de Phalucam, l’entreprise fait encore face aux importations frauduleuses d’aluminium. Une difficulté qui, dans son accompagnement, l’API portera à l’endroit des autres institutions compétentes, comme l’a précisé Marthe Angéline Minja.
Tout à côté de Phalucam, est installée la société chinoise Gadda Lauquin, une usine de fabrication de chaussures encore en phase d’installation. Cette entreprise qui a signé sa convention d’investissement avec L’API il y a deux mois, compte produire dans sa première phase 20 000 paires de chaussures, 50 000 au cours de la seconde phase et 100 000 à la 3ème. A Africa Food Manufacturing (AFM), une autre destination du DG de l’API, les exonérations fiscalo-douanières inhérentes à la convention signée avec l’API, produit déjà depuis 2016, environ 7,7 tonnes de produits de marque Broli. Cette agro-industrie, avec un investissement d’environ 09 milliards de FCFA, emploie déjà 300 jeunes Camerounais, selon les précisions de son directeur technique, Cyrille Tchantio. Dans le secteur de l’hôtellerie, le Kristal Palace, un hôtel 05 étoiles au quartier Akwa fait déjà fière allure. Cet investissement d’environ 05 milliards de FCFA est dans la phase des finitions. Son ouverture est même annoncée d’ici la fin de l’année, un hôtel qui devrait être mis à contribution dans le cadre de la CAN 2021 que va abriter le Cameroun.
A l’entrée Ouest de Douala, précisément à Bekoko dans l’arrondissement de Dibombari, la société Olamcam, une autre étape de la visite du DG de l’API, est déjà en production. Cette entreprise agroalimentaire avec un investissement de 03 milliards de FCFA produit 500 tonnes de farine par jour, pour environ 300 emplois créées. Elle prévoit même une extension avec un investissement d’environ 02 milliards de FCFA. Dans cette entreprise qui importe le blé comme matière première, le DG de l’API fera une doléance sur l’incorporation des produits locaux dans la fabrication de la farine, pour limiter les importations qui grèvent les finances publiques. Pour le DG d’Olamcam, des recherches sont menées dans ce sens. Le DG de l’API a bouclé le tour du propriétaire par les Brasseries Samuel Foyou (Brassaf). Cette société située au quartier Bonabéri, qui a signé sa convention avec l’API en 2015 pour un investissement de 75 milliards de FCFA, n’attend plus que le début de fonctionnement, toutes les machines ayant déjà été installées.