Impôts et taxes : plus de 1 600 milliards de FCFA collectées par virement bancaire
Selon les statistiques de l’administration camerounaise, c’est le montant global des recettes collectées par ce mode de paiement au titre de l’exercice 2018, soit 84% des recettes fiscales.
L’Institut national de la statistique (INS) s’est intéressée aux performances de l’administration fiscale camerounaise en matière de collecte des impôts et taxes par virement bancaire. Il en ressort que ladite administration a collecté 1 632,4 milliards de FCFA de recettes fiscales par virement au titre de l’exercice 2018. Ce qui représente 84% des recettes fiscales qui se sont chiffrées à 1 940,9 milliards FCFA. L’ambition de l’administration fiscale à travers la direction générale des Impôts (DGI) est de sécuriser les recettes en limitant les paiements d’impôts et taxes en espèces. Cette importante réforme vise à améliorer le climat des affaires. Mais également, à mettre fin à l’encombrement des guichets et éviter aux usagers les risques liés au maniement des numéraires.
C’est la loi de Finances de 2012 qui a institué le mode de paiement par virement bancaire. La mesure concerne dans un premier temps les contribuables du ressort de la direction des grandes entreprises et des centres des impôts de moyennes entreprises. « Les bénéficiaires connaissent très bien la réforme sur le paiement des impôts par virement. Ils en sont très satisfaits. En revanche, ils estiment que l’administration fiscale pourrait supprimer l’attestation de virement qui coûte 11 925 FCFA par page chaque mois », écrit l’INS. Il faut dire que la collaboration avec les établissements bancaires réunis au sein de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (APECAM) permet la mise en place et la généralisation du paiement des impôts et taxes par le virement bancaire.
Par ailleurs, le nombre de contribuables dans le pays est passé de 110 839 en 2017 à 116 625 en 2018. Soit, une augmentation de 5 786 nouveaux contribuables au Cameroun. Selon la DGI, cette hausse est liée à un meilleur suivi du fichier des contribuables actifs. Le rendement de la DGI a également bénéficié de l’apport d’autres mesures notamment l’opérationnalisation de sept nouveaux centres des impôts des moyennes entreprises (CIME) portant à 15 leur nombre total. Leur contribution dans le rendement global de la DGI est passée de 121,4 milliards de FCFA au 31 décembre 2017 à 134,0 milliards de FCFA en 2018, soit une évolution en valeur absolue de 12,6 milliards.