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Hydrocarbures: le gouvernement compte dépenser 300 milliards en 2023 pour le maintien des prix à la pompe

C’est ce que révèle le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme comptant pour la période 2023-2025, publié par le ministère des Finances.

 Loin des péripéties qui ont émaillé l’adoption du Document de programmation économique et budgétaire pour la période 2023-2025 à l’Assemblée nationale, le contenu de cette «boussole» qui détaille la politique budgétaire de l’Etat du Cameroun pour les 3 années à venir se veut plutôt optimiste. Cela s’observe notamment dans le cadre des perspectives liées aux dépenses courantes (hors intérêt de la dette). A en croire le ministère des Finances, elles vont s’établir à 3 224,3 milliards en 2023 soit une baisse de 24, 6 milliards en valeur absolue et -0,8% en valeur relative par rapport à l’année 2022. Selon ce département ministériel, cette tendance baissière est essentiellement tirée par celle des subventions des prix des carburants. En effet, le gouvernement va dépenser 300 milliards en 2023 pour s’assurer du maintien des prix à la pompe. Soit une baisse de 52% en valeur relative par rapport à 2022 ou ces dernières se sont hissées à 625 milliards de FCFA. Une situation qui, d’après les projections du document de programmation économique et budgétaire évoqué supra, est subséquente à la baisse des cours mondiaux du baril de pétrole dès l’année prochaine. Soit 89,1 dollars US le baril en 2023 et 66,5 dollars US le baril en 2024 et 2025.

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Toutefois, ces projections budgétaires demeurent incertaines. Le gouvernement le reconnaît d’ailleurs. «Les projections budgétaires réalisées sur la période 2023-2025 restent soumises à diverses sources de risques […] ainsi en cas d’enlisement de la crise russo-ukrainienne ou de l’inefficacité des politiques économiques ces projections de croissance, la reprise de l’activité attendue en 2023 et pour les années futures serait compromise […]», précise-t-on dans le document de programmation économique et budgétaire.  De même, l’évolution du cours mondial du baril de pétrole présente un risque pour les recettes pétrolières projetées dans les budgets 2023 et suivants. «Si les prix mondiaux effectifs du baril de pétrole sont inférieurs à ceux utilisés dans le cadre de ces projections, soient 89,1 dollars Us en 2024 et 2025 ; ou encore si la reprise de l’activité projetée dans le secteur pétrolier, quoique légère, ne se concrétise pas ; d’autant plus que l’activité dans ce secteur est actuellement est confrontée au vieillissement des champs pétroliers», révèle-t-on dans le même document.

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Au regard de ce qui précède, force est de constater que l’incertitude est le principal facteur qui gouverne les projections faites par l’Etat du Cameroun. La conjoncture internationale, notamment celle liée à l’évolution des cours mondiaux du pétrole pourrait bien entraîner la baisse des subventions gouvernementales aux carburants, tout comme elle pourrait bien aussi être responsable du maintien d’un statu quo ou alors de la hausse desdites subventions. Cette dernière éventualité mettrait alors le Cameroun face un sérieux dilemme. Le pays devrait alors décider s’il doit continuer à dépenser des sommes folles pour le maintien des prix à la pompe. Ceci, au détriment des mises en garde du Fonds monétaire international qui estime, dans le communiqué qui a sanctionné les consultations menées en juin dernier dans le cadre du programme économique et financier avec le Cameroun, que cette mesure est un obstacle à l’investissement public, ou alors entérinée sa suspension comme préconisée par l’institution de Bretton Woods. Dans ce cas, le citoyen devra payer plus cher. Selon les données du ministère du Commerce, le prix du litre de super (650 Fcfa) du gasoil (600 Fcfa) et du pétrole lampant (350 Fcfa) passeraient respectivement à 1016 Fcfa, 1027 Fcfa et 849 Fcfa.

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