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Hydrocarbures : l’américain Chevron veut exploiter le champ gazier de Yoyo-Yolanda

Ce gisement gazier à cheval entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale était jadis exploité par l’entreprise américaine Noble Energy, avant son rachat en 2020 par une autre compagnie américaine, Chevron. Cette dernière espère, à l’aune d’une convention signé entre les deux pays en 2017, poursuivre son exploitation, mais cette fois-là comme un seul et même champ. Le ministre équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima, a récemment séjourné en terre camerounaise pour négocier un accord avec les autorités camerounaises pour le compte de l’exploitant américain.

Le ministre équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima, a séjourné au Cameroun la semaine dernière, et a été reçu en audience par le président de la République Paul Biya, le 13 septembre au Palais de l’Unité. Du compte rendu de cette rencontre entre le Chef de l’Etat et l’émissaire du président Téodoro Obiang Nguema Mbatsogo, les discussions ont porté sur les échanges commerciaux entre les Etats africains, qui ont récemment convenu de la mise sur mise sur pied d’une Zone de libre-échange continentale africaine. Les pays du continent explorent les possibilités de commercer davantage entres eux, et de se soustraire tant soit peu de la redondance des échanges commerciaux avec ces Etats-Unis, l’Europe ou l’Asie. Ils ont évoqué notamment la question de la coopération entre les deux pays dans le domaine des hydrocarbures, et « le dialogue en cours entre Malabo et Yaoundé devrait aboutir au renforcement de la coopération dans ce secteur », renseigne le site internet de la présidence camerounaise.

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Par la suite, l’hôte équato-guinéen a eu des entretiens avec les ministres de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, et celui des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, Gabriel Dodo Ndoke, à l’effet apprend-on, de confectionner une feuille de route et un calendrier des activités pour la matérialisation d’un accord de coopération entre les deux États, afin de réaliser des études conjointes pour des projets d’intérêt commun pour les secteurs des hydrocarbures et des mines. Dans la foulée, Gabriel Mbaga Obiang Lima et son équipe ont également eu une séance de travail avec les cadres supérieurs et techniciens de la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH). Celle-ci a porté sur la révision de « la Convention d’exploitation conjointe qui favoriserait l’échange d’informations entre les partenaires qui exploitent les blocs transfrontaliers pour la réalisation d’études régionales et la réduction des coûts au profit des deux États », renseigne le site du ministère des Mines et des Hydrocarbures équato-guinéen.

Champ gazier de Yoyo

Concrètement, nos confrères de « Jeune Afrique Business+ » croient savoir que Gabriel Mbaga Obiang est venu négocier avec la partie camerounaise, un accord gazier pour l’exploitation de Yoyo-Yolanda, un champ gazier à cheval de la frontière entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Ce champ gazier a été découvert par l’entreprise américaine Noble Energy en 2007, laquelle était en charge de son exploitation avant son rachat en octobre 2020 par une autre société américaine, Chevron. Il est donc désormais question de transférer les actifs de l’ex exploitant à la nouvelle compagnie, et Chevron espère à travers un « accord d’unitisation » négocié pour son compte par l’Etat équato-guinéen auprès du Cameroun, mettre en commun les champs de Yolanda (Guinée Equatoriale) et de Yoyo (Cameroun), et les exploiter comme un seul et même champ gazier transfrontalier. En effet, Yoyo est un bloc offshore, s’étendant sur plus de 679 km² dans le bassin de Douala/Kribi-Campo au Cameroun. Il est mitoyen au champ Yolanda, qui appartient au bloc I, en Guinée équatoriale. Les deux abritent des réserves de gaz naturel et de condensats de gaz et partagent une même structure géologique, le champ Yolanda se prolongeant au Cameroun.

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La convention objet de révision avait en effet été signée en juillet 2017 entre le Cameroun et la Guinée équatoriale, pour développer conjointement les découvertes de gaz Yoyo et Yolanda. Dans le magazine de la SNH, édition du mois de juillet 2021, son Administrateur-directeur général, Adolphe Moudiki, avait laissé entendre que « les discussions avec la Guinée équatoriale se poursuivent en vue du développement du champ gazier transfrontalier Yoyo-Yolanda », confirmant ainsi la poursuite des tractations sur ce dossier alors que tout portait à croire que c’était le statu quo.

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