Gaz du Cameroun ambitionne hausser sa production d’ici fin 2018
L’opérateur du champ gazier de Logbaba compte passer de 3,72 millions de pieds cubes standard par jour à 5 millions.
Il y a donc de belles perspectives dans la production du gaz naturel au Cameroun. L’un des opérateurs de ce secteur, notamment, Gaz du Cameroun (GDC) ambitionne revoir à la hausse ses capacités de production d’ici la fin de l’année. Cet opérateur qui, selon les résultats publiés le 22 octobre dernier par sa maison-mère, a enregistré une légère croissance dans son activité au cours du troisième trimestre 2018, espère atteindre une production de 5 millions de pieds cubes de gaz par jour d’ici la fin de l’année. Selon ses données du 3ème trimestre 2018, la filiale de la compagnie britannique Victoria Oil and Gas (VOG) a écoulé en moyenne 3,72 millions de pieds cubes standard de gaz par jour entre juillet et septembre 2018, pour un total de 356 millions de pieds cubes standard (mmscf) de gaz naturel les trois mois. Ce qui représente une hausse de 11% par rapport aux ventes du 2ème trimestre 2018, établies à 320 mmscf. Mais ces résultats, faut-il le souligner, sont largement en deçà des résultats obtenus au troisième trimestre 20 17 (613 mmscf, avant la rupture du contrat avec le concessionnaire du service public de distribution d’électricité Eneo).
GDC est opérateur du projet gazier Logbaba, dans lequel il détient une participation de 57%. Sur les ventes du troisième trimestre, l’entreprise a géré pour son compte propre 203 mmscf (sur les 356 millions de pieds cubes produits par le champ). La fourniture de gaz naturel à de petites installations thermiques a concentré 341 mmscf, tandis que les besoins d’alimentation industrielle ont permis à GDC d’écouler 15 mmscf. L’entreprise, explique-t-on, a par ailleurs commercialisé 4 032 barils de condensats (dont 2 298 barils à son compte propre) au cours du troisième trimestre. Des ventes également meilleures par rapport au deuxième trimestre (2907 barils) mais en deçà des résultats du troisième trimestre 2017 (4452 barils). En rappel, selon les chiffres de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le mandataire de l’Etat du Cameroun dans le secteur pétrolier, la production de gaz naturel, s’élevait, en prévision de clôture, à 435,79 millions m3 en 2017. Une production en hausse de 22% par rapport à l’exercice précédent. Cette hausse de la production, expliquait-on, était principalement liée au relèvement de la consommation de la centrale thermique de Kribi.
Pour l’exercice 2018, la SNH restait optimiste. Du fait notamment du nouveau Contrat de partage de production (CPP) signé et paraphé le 1er juin 2017 par l’Etat du Cameroun et Noble Energy Cameroon Ltd. Un contrat qui porte sur le bloc Yoyo, couvrant une superficie de plus de 679 km2, dans le bassin de Douala/Kribi-Campo. Des études géologiques et géophysiques ainsi que des opérations de forage réalisées sur ce bloc, ont mis en évidence des accumulations d’hydrocarbures estimées à 47 milliards m3 de gaz naturel et 18 millions de barils de condensats. «Le nouveau CPP Yoyo devrait permettre le développement de ces ressources, dans le cadre du régime défini par le Code pétrolier qui contient des dispositions spécifiques pour la mise en valeur du gaz naturel. Le contrat Yoyo est conclu pour une durée de 25 ans, renouvelable une fois, pour dix ans », se réjouissait d’avance la SNH. Avec la hausse annoncée de la production de gaz naturel de GDC, la production totale de cette source d’énergie au Cameroun n’ira que crescendo.