Garoua Boulaï : 300 réfugiés centrafricains regagnent volontairement leur pays
Issus des camps de Gado-Badzéré et Lolo dans la région de l’Est, ils ont été accompagnés par le gouvernement camerounais et le Haut-commissariat des Nation-unies pour les réfugiés (HCR).
La troisième vaque des rapatriements volontaires des réfugiés centrafricains a eu lieu le 1er juin 2022 dans la région de l’Est Cameroun. Au total, 300 chercheurs d’asile d’origine centrafricaine établis au Cameroun depuis 09 ans, soit 150 du camp de Gado-Badzéré dans le département du Lom-et-Djerem et 150 du camp de Lolo dans le département de la Kadey ont regagné leur pays natal. Selon Olivier Beer, représentant du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr) au Cameroun qui encadre ces réfugiés depuis leur arrivée, « cette reprise officielle de rapatriement volontaire est la troisième après celles de 2019 et 2020.Elle est la concrétisation de la volonté des différentes parties à l’accord tripartite signée à Yaoundé en 2019 entre le Cameroun, la RCA et le HCR, de traduire dans les faits cette solution durable proposée comme un instrument de protection internationale ». À Gado-Badzéré, la cérémonie était présidée par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale en présence du représentant du HCR au Cameroun et le gouverneur de l’Est. Les 150 réfugiés à bord des 3 bus de 70 places apprêtés par le HCR ont été accompagnés à la frontière à Garoua-Boulaï par Paul AtangaNji où attendait une délégation du gouvernement centrafricain et le HCR Centrafrique, conduite par Virginie Mbaïkoa, ministre des Actions humanitaires et des affaires sociales. Par la suite les réfugiés composés des hommes, femmes et enfants ont été conduits par les deux délégations au site e transit du HCR à Beloko Cantonnier en RCA, situé à environ 5 kilomètres de Garoua-Boulaï.
A noter, sur environ 300 000 réfugiés établis au Cameroun depuis le déclenchement des hostilités en 2014 en RCA, seulement 2500 ont déjà volontairement opté pour rentrer dans leur pays d’origine pour cette troisième vaque des rapatriements.
Martin Foula