Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Banques et Finances

Gabon : Alios Finance sur le point de céder la 3ème filiale la plus dynamique de son réseau en Afrique subsaharienne

Selon les informations d’Ecomatin, la holding financière a engagé des négociations avec un investisseur pour la reprise de ses actifs dans trois pays africains, dont le Gabon. Ce pays d’Afrique centrale concentre 11,6% du marché de cet opérateur du crédit-bail en Afrique subsaharienne en 2021.

Un nouvel investisseur pourrait bientôt prendre le contrôle d’Alios Finance Gabon, établissement financier pionnier dans le pays, et originellement connu sous le nom de Société gabonaise de crédit automobile (Sogaca). En effet, selon les sources d’Ecomatin, le groupe Alios Finance, qui compte neuf filiales en Afrique subsaharienne, a récemment engagé des discussions avec un investisseur dont l’identité n’a pas été révélée, en vue de la cession de ses actifs sur le marché du crédit-bail au Gabon, au Cameroun et en Côte d’Ivoire.

Lire aussi : Alios finance Cameroun prépare un paiement de 675 millions sur son emprunt de 2021-2025

Les trois filiales que le groupe Alios Finance envisage de céder, si les discussions actuellement en cours sont concluantes, pèsent plus de 73% de son portefeuille en Afrique subsaharienne. Alios Finance Gabon, détenu à 71,85% par le groupe, pointe au 3ème rang, avec 11,6% de parts de marché au terme de l’année 2021, directement devant le Sénégal (9,3%) et le Mali (6,4%). Mais, bien loin derrière le Cameroun (37,8%) et la Côte d’Ivoire (23,8%). La filiale gabonaise de cet opérateur du crédit-bail se classe ainsi parmi les leaders de son réseau en Afrique subsaharienne, malgré le ralentissement de ses activités à partir de 2017, après une année 2016 plutôt faste.

Lire aussi : Olivier Baman, DGA d’Alios Finance : « Il faut des mesures incitatives pour emmener les organismes financiers à proposer les conditions plus attrayantes»

En effet, selon les chiffres du groupe, Alios Finance Gabon affichait un encours de 56 millions d’euros en 2016 (36,6 milliards Fcfa pour un euro égal à 655 Fcfa), talonnant le Cameroun (59 millions d’euros, soit environ 38 milliards Fcfa) et devançant la Côte d’Ivoire (52 millions d’euros). Mais, cet indicateur va dégringoler à 34 millions d’euros (environ 22 milliards Fcfa) puis 20 millions d’euros (13,1 milliards Fcfa) en 2017 et 2018, avant de chuter à 13 millions d’euros (8,5 milliards Fcfa) en 2019, pour finalement s’établir à seulement un million d’euros en 2020. Ce qui témoigne du recul à la fois progressif et exponentiel de l’activité d’Alios Finance au Gabon.

Lire aussi : Bvmac: Alios finance apure 457,2 millions sur son emprunt de 2018

Ce cliché est à l’image de la faible appropriation de ce mécanisme de financement par les opérateurs économiques gabonais. En effet, selon une étude de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale qui accompagne de nombreux pays africains dans la promotion du crédit-bail ou leasing, le potentiel du marché au Gabon est estimé à environ 200 milliards de Fcfa. Ce qui correspond à pratiquement 10 fois les 22 milliards Fcfa réalisés par les acteurs du marché en 2021. Pourtant, le crédit-bail présente bien des avantages, comparé aux autres modes de financement des entreprises.

Lire aussi : Cameroun : Alios Finance lance un emprunt de 5 milliards FCFA sur le marché des TCN de la BEAC

Encore appelé leasing, ce mode de financement consiste, pour une entreprise, à faire financer l’acquisition de son outil de production par un crédit-bailleur. Celui-ci met ensuite les équipements achetés par ses soins à la disposition du demandeur pour exploitation. Les deux parties conviennent des modalités de remboursement, par traites, des fonds ayant permis l’achat de ces équipements, qui deviendront la propriété de l’entreprise après remboursement intégral des fonds engagés par le crédit-bailleur, majorés des intérêts convenus. Ce mode de financement a la particularité de permettre aux entreprises d’obtenir les équipements sollicités sans débourser le moindre centime, de les exploiter directement pour produire, et d’utiliser le fruit de l’exploitation des mêmes équipements pour rembourser le crédit-bailleur. Il s’agit donc d’une alternative aux crédits bancaires, plutôt très courus par les entreprises.

A LIRE AUSSI

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page