Fonction publique: des cadres impliqués dans un détournement de 222 millions
Ils sont accusés d’avoir falsifié des actes de recrutement régulièrement signés par le ministre, ayant ainsi permis à plusieurs bénéficiaires de ce faux, de rentrer en possession de plusieurs millions de francs.
Ils sont cinq au total, renvoyés en jugement devant le Tribunal criminel spécial (TCS) : Russel Minching Mindola, Abdoulaye Souaibou Bah, tous les deux secrétaire d’administration en service au Ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra), Paulin Moantsouog Mempou, secrétaire particulière du chef de département ministériel à l’époque des faits, Raïssa Mabe, commis d’administration et Rita Mireille Bikomo épse Seni, cadre contractuelle d’administration. Ils répondent des faits de faux en écritures publiques et authentiques, détournement de biens publics et tentative de détournement de biens publics.
…leur stratégie consistait à contrefaire des décisions de recrutement du ministre en usant à son insu, de sa signature électronique.
D’après nos confrères du journal « Kalara », Le Minfopra et le ministère des Finances les accusent « d’avoir soustrait frauduleusement la somme de 219 millions de FCFA dans les caisses du Trésor Public et d’avoir tenté de spolier l’Etat à hauteur de 742 millions de francs à travers le recrutement frauduleux des fonctionnaires à la fonction publique ». Ce serait en effet, suite à une dénonciation des nommés Serges Koul, chef du protocole de l’Enam de et d’Ester Patricia Edima, rendus au ministère pour s’acquérir de la suite réservée à leur dossier de demande de recrutement remis à M.Minching, cadre à la cellule de communication au moment des faits que le réseau a été démantelé. Le journal explique que leur stratégie consistait à contrefaire des décisions de recrutement du ministre en usant à son insu, de sa signature électronique.
À l’audience du 23 avril dernier, seuls Abdoulaye Souaibou Bah, Paulin Moantsouog Mempou, et Russel Minching Mindola, étaient présents. Les dames Raïssa Mabe et Rita Mireille Bikomo épse Seini sont déclarées en fuite, selon la même source. Les présents à l’audience auraient tous plaidé non coupable. L’affaire a été renvoyée au 23 mai 2019 à la demande de leur avocat. L’ordonnance de renvoi renseigne en outre que 56 personnes avaient déjà obtenu des décisions d’engagement fabriquées par les mis en cause, qui avaient déjà perçu pour certains, une rémunération avant leur prise en charge financière, soit 219 millions de francs.
Note à l’attention des fraudeurs…