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Fitch rehausse la note souveraine du Congo-Brazzaville à « CCC+ »

L’agence de notation financière Fitch Ratings a, le 16 septembre dernier, rehaussé la note sur la dette à long terme de la République du Congo de "CCC" à "CCC+". C’est le niveau le plus élevé de la catégorie "ultra spéculatif" soit à cinq crans du défaut de paiement.

Comme pour la plupart des pays producteurs de pétrole, le Congo devrait bénéficier de la conjoncture favorable liée à la hausse du prix de cette ressource sur le marché international. Selon Fitch, cela va relever à 27,9 % du PIB les recettes publiques en 2022 puis à 27,2% en 2023, contre 23,9% en 2021. « Cette augmentation de la liquidité renforce la capacité du Congo à faire face à ses amortissements extérieurs plus élevés cette année et l’année prochaine, à 9,7% et 7,3% du PIB, respectivement(5,7% en 2021) » note l’agence.  En 2024, Fitch table sur un prix du baril à 65 dollars US contre 100 dollars en 2022. Une baisse qui, à priori, n’aura pas un impact considérable sur les finances publiques, malgré la dépendance du pays aux recettes pétrolières. L’agence estime que Brazzaville va combler cette baisse par une hausse de 3% de sa production grâce notamment à la conclusion de nouveaux accords avec les principaux producteurs de pétrole du pays que sont Total, Eni et Perenco.

Fort de cela, Fitch anticipe sur une croissance de 3,4 % de l’économie congolaise en 2023 tirée notamment par le secteur pétrolier. « La croissance de l’économie non pétrolière sera tirée par une plus grande liquidité en dollars américains, une augmentation des dépenses d’investissement du gouvernement (de 3,2 % du PIB en 2021 à 3,7 % en 2022 et 4,6 % en 2023) et des investissements privés dans le secteur minier » peut-on lire. 

Facteurs de risque La dette publique congolaise constitue cependant l’un des points sur lesquels l’agence fait preuve de pessimisme. Après une envolée à 104% du PIB en 2021, Fitch table sur une diminution de la dette à 78,8 % d’ici 2023 avant de repartir à 84,3 % en 2024. Le pays, de concert avec le FMI, a récemment engagé un apurement de sa dette intérieure mais pas suffisant pour le moment pour ramener la dette en dessous du seuil communautaire de 75% exigé en zone CEMAC. La solvabilité du Congo est en outre affectée négativement par la faiblesse de la gestion des finances publiques, avec un historique récent de deux défauts consécutifs sur son unique euro-obligation en 2016 et 2017.  

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