Financements : Félix Tshisekedi plaide pour la cession des DTS des nations nanties aux pays pauvres
A la tribune des Nations Unies, le président congolais n’est pas allé de main morte pour exiger la concrétisation des promesses du sommet de Paris sur la cession d’une partie des droits de tirage spéciaux des pays nantis aux nations les plus pauvres.
«La RDC plaide pour la concrétisation de la proposition de cession par les pays riches d’un pourcentage de leurs droits de tirage spéciaux au Fonds Monétaires International aux pays les moins nantis, faite par la Conférence de Paris sur la relance des économies post-Covid-19 du mois de mai 2021 et appuyée par un engagement ferme du Sommet du G20 d’octobre de la même année à Rome », lance le chef de l’Etat congolais.
Pour lui, cette facilité d’accès aux ressources additionnelles en faveur des pays éprouvés par les changements climatiques et la Covid-19 sera la bienvenue et devrait permettre aux pays africains de se relever des crises auxquels ils font face.
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«Le pari à gagner est celui de donner les chances de redressement aux économies des pays affaiblis par les effets collatéraux des changements climatiques et du corona virus afin de promouvoir une croissance économique mondiale équilibrée et de stopper l’aggravation de la pauvreté dans les pays en développement », soutient le président congolais
Ce défi ne peut être relevé qu’en mettant en place des politiques de bonne gouvernance en interne, la réalisation des investissements productifs des richesses, et le transfert réel des ressources financières suffisantes à ceux qui en ont besoin.
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Le 2 août 2021, le conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international avait approuvé une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux, soit 433 milliards de DTS, l’équivalent de 650 milliards de dollars.
Concrètement, les DTS permettent de fournir indirectement des devises aux pays membres du FMI sans créer de dette supplémentaire. Sauf que les pays riches sont les premiers bénéficiaires proportionnellement à leurs quotes-parts au capital du FMI.
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D’après les experts, bien que les pays africains soient ceux qui ont le plus besoin des DTS, ils ne bénéficient au total que de 33 milliards de dollars, dont 23 milliards pour l’Afrique subsaharienne, car ils ont la quote-part la plus faible au sein du FMI.
« Si nous avions les mêmes mécanismes, explique le président Macky Sall du Sénégal, nous les aurions mobilisés. Mais nous ne pouvons pas utiliser la planche à billets, nous ne pouvons pas nous endetter de façon inconsidérée. Résultat, la croissance qui était au-dessus de 6 % dans certains de nos pays a chuté parfois à 0 % et, pour relancer l’économie, nous avons besoin de la réallocation des droits de tirage spéciaux, des droits que les pays riches nous prêtent ».