Financements climatiques : 450,2 milliards captés par le Cameroun en 9 ans (BAD )
Le pays figure dans le trio de tête des pays de l’Afrique Centrale ayant capté le plus de financement sur la période sous-revue. Le Cameroun est ainsi précédé par la République démocratique du Congo avec 750 milliards de Fcfa (1,265 milliard de dollars), et suivi par le Tchad avec 349,823 milliards de Fcfa (590 millions de dollars)
Selon la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport sur ‘‘Les perspectives économiques de l’Afrique centrale en 2023’’, l’on apprend que les pays de l’Afrique (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, Centrafrique et République démocratique du Congo, selon une classification de la BAD) ont bénéficié de 1 897,348 milliards de Fcfa (3,2 milliards de dollars) entre 2012 et 2020. Soit une moyenne de 208,708 milliards de Fcfa (352 millions de dollars) par an. La répartition adossée à cette enveloppe renseigne que les projets d’adaptation ont représenté environ 57% des financements reçus par la zone sur la décennie 2012-2020, les projets d’atténuation ont représenté près de 16,1% et les projets transversaux d’atténuation et d’adaptation 26,9%.
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Une répartition par pays place la République démocratique du Congo (RDC) à la tête des pays ayant capté le plus de financement. Soit une enveloppe totale de 750 milliards de Fcfa (1,265 milliard de dollars) entre 2012-2020, pour une moyenne annuelle de 83,364 milliards de Fcfa (140,6 millions de dollars/an). Elle est suivie par le Cameroun qui a capté sur la période sous-revue la somme de 450,264 milliards de Fcfa (759,4 millions de dollars), avec une moyenne annuelle de 50,4 milliards de Fcfa (84,4 millions de dollars). Vient ainsi le Tchad avec 349,823 milliards de Fcfa (590 millions de dollars), pour une enveloppe annuelle de 38,895 milliards de Fcfa (65,6 millions de dollars).
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A la quatrième place de ce classement on retrouve le Congo avec 119,177 milliards de Fcfa (201 millions de dollars) captés entre 2012-2020, pour près de 13,222 milliards (22,3 millions de dollars/an) captés chaque année. Ensuite vient la RCA avec 112,832 milliards de Fcfa (1900,3 millions de dollars) captés sur la décennie, soit 12,510 milliards de Fcfa (21,1 millions de dollars/an) l’année. Le Gabon et la Guinée équatoriale occupent les dernières places de ce classement avec des montants respectifs de 93,681 milliards de Fcfa (158 millions de dollars) et 770,797 millions de Fcfa (1,3 million de dollars).
Par ailleurs relevons que « la quasi-totalité des financements climatiques reçus par l’Afrique centrale provient de sources publiques (environ 92,2%), notamment des Institutions multilatérales de financement du développement (environ 61,5%). Les gouvernements constituent la seconde source de financement de l’action climatique dans les pays de l’Afrique centrale.», explique la BAD dans son rapport..
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S’il est vrai que l’on ne peut pas nier que des actions sont déjà menées pour lutter contre les changements climatiques en Afrique centrale du fait qu’elle abrite le deuxième poumon écologique du monde, cela reste toujours insuffisant. « Tous les pays de la sous-région ont reçu des financements nettement inférieurs à leurs besoins, les déficits d’investissement variant d’un pays à l’autre. L’identification de sources internes de financements est alors requise pour un financement adéquat. Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays se sont engagés à satisfaire 15% de leurs besoins en matière de CDN (contribution déterminée au niveau national, ndlr) en utilisant des sources nationales, or les tendances actuelles de financement révèlent que les pays ne pourront pas répondre aux besoins actuels et futurs.», peut-on lire dans le document.
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