Financement : le Cameroun cherche 10 milliards FCFA sur le marché de la BEAC
Les fonds levés serviront à la réalisation des projets de développement, notamment l’eau et l’énergie, les infrastructures sportives, le transport et les travaux publics, entre autres.
Le Cameroun se lance, ce mercredi 29 mai 2019, sur le marché dans la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour mobiliser 10 milliards de FCFA en Obligations du trésor assimilables (OTA). Le chronogramme d’émissions de titres publiés par la Banque centrale fait mention d’un communiqué d’annonce de la séance d’adjudication des Obligations du trésor assimilables du 29 Mai 2019 par le ministère des Finances. D’une maturité de quatre ans, pour un taux d’intérêt de 4,75%, lesdites souscriptions se feront auprès des banques et établissements financiers de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) agréés comme Spécialistes en valeurs du trésor (SVT).
Une opération à laquelle dix-sept SVT en activité dans les six pays de la zone CEMAC prennent part. Les fonds levés serviront à la réalisation des projets de développement, dans les secteurs aussi variés que le développement urbain, l’eau et l’énergie, les infrastructures sportives, les projets inscrits sur le plan d’urgence triennal 2017-2019, les travaux publics.
Entre les mois de mai et de juin 2019, le Cameroun entend lever 150 milliards de FCFA pour les OTA et 50 milliards de FCFA pour les Bons du trésor assimilables (BTA) pour un total de 200 milliards au deuxième trimestre. C’est la première fois depuis le lancement du marché des titres de la Beac, que le Cameroun tente pareille opération. Surtout à travers des émissions des OTA, titres de long terme sur lesquels le Trésor public n’a réussi à lever que 48,68 milliards de FCFA depuis 2010.
Par ailleurs, l’on observe que le gouvernement camerounais a préféré le marché de la Beac au marché financier local (Douala Stock Exchange), sur lequel l’État camerounais a pu mobiliser 795 milliards de FCFA depuis 9 ans. Ce choix du gouvernement peut s’expliquer par la transition que vit ce marché financier, en cours de fusion avec la bourse régionale basée à Libreville, la capitale gabonaise. Depuis 2010, année de son émission obligataire inaugurale sur son marché financier domestique, le Cameroun a déjà mobilisé un montant de 2 616,31 milliards FCFA à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux.