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Financement agricole : la Capef fait recours aux comités d’intermédiaires financiers

A travers ce nouveau dispositif, calqué sur les modèles utilisés en Inde et en Indonésie, la Chambre d’agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts (Capef) voudrait faciliter l’accès des producteurs ruraux aux micro-crédits avec des conditions d’accessibilité simples et avec des taux d’intérêt très bas.

C’est une trouvaille de la Capef. Un dispositif de financement agricole basé sur les micro-épargnes et les microcrédits. Cette structure s’est inspirée du modèle indien et indonésien qui fait des comités d’intermédiaires financiers le socle du financement agricole dans ces pays d’Asie. 

Selon les explications de la Capef, ce mécanisme de financement est très différent de celui qu’offrent les banques. « Ici, les conditions d’accès des producteurs ruraux aux micro-crédits sont assouplies. Mieux, les taux d’intérêt pratiqués sont très faibles. L’idée est que le système mis en place permette d’assurer la fluidité des devises, leur stabilité dans l’économie nationale et leur circulation aisée entre les ressortissants de la Capef », entend-on dire au sein de cette chambre consulaire essentiellement consacrée à la promotion des activités du monde rural au Cameroun.

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Sur les conditions d’accès à ces financements, une source interne évoque « nous travaillons à l’élaboration du statut du ressortissant afin de constituer un fichier de producteurs ayant rempli les conditions d’adhésion à la Capef et qui peuvent donc être éligibles à ces financements. Ces critères seront définis par un manuel d’encadrement qui est également en cours d’élaboration. » Notre source précise que »ce manuel d’encadrement va englober tous les appuis que la Capef entend mettre à la disposition de ses ressortissants ».

Pour ce qui est du principe de financement de ce mécanisme, la Capef entend mettre sur pied des plateformes de collaboration avec un certain nombre d’établissements bancaires de la place. Pour cela, l’on apprend que « le président de la Capef va dégager des fonds de garantie à déposer dans ces banques. L’accès à ces financements est cependant soumis aux procédures internes d’octroi des crédits édictées par chacune des banques ». Sur la date de lancement de ce mécanisme, la Capef évoque « la fin du mois d’avril 2022, le temps de finaliser tous les préalables cités supra ».

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Pour rappel, l’initiative d’un mécanisme de financement des activités des producteurs ruraux n’est pas nouvelle à la Capef. En effet, l’on se souvient que le 19 octobre 2015, elle avait lancé une campagne de collecte d’épargne, en vue de la création d’un établissement de microfinance agricole, sorte de banque communautaire pour petit épargnants au Cameroun. L’objectif de cette campagne qui devait s’étendre jusqu’au 10 décembre 2015 était de collecter des fonds auprès de 7 000 souscripteurs, dont 80% de ruraux. Dans une interview accordée à votre journal, et publiée sur son site web le 22 novembre 2018, la vice-présidente de la Capef de l’époque, Elissar Mbang Ekoutou,indiquait que le projet achoppait sur des questions procédurales.  Notamment, l’onction de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) comme condition de mise en œuvre du projet et ce, malgré l’appui du ministère des Finances pour obtenir tous les documents et ouvrir un compte bancaire.

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« Le projet nécessite une réactualisation et il a été repris en main par le ministère des Finances et celui de l’Agriculture et du Développement rural. Nous pensons que cela se fera dans les tout prochains », souffle une source à la Capef. Qui précise que « ni la Banque agricole, qui est un projet global de l’Etat, ni l’établissement de micro-finance initié par la Capef en 2015 ne sont en conflit avec le financement agricole par les comités d’intermédiaires financiers inspirés de l’Inde et de l’Indonésie ».

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