Filière des oléagineux : le Gouvernement dément toute augmentation des prix des huiles végétales
Le ministère du Commerce réitère que les prix de ces produits n’ont aucunement connu dans un renchérissement, malgré le contexte marqué par des tensions inflationnistes.
Le marché des denrées alimentaires au Cameroun est en proie à une inflation généralisée. Les prix des produits de grande consommation en particulier, connaissent une hausse drastique. Des augmentations généralement décidées unilatéralement par les opérateurs du secteur, sans l’aval du régulateur qui est le ministère du Commerce, et au grand dam du consommateur. C’est le cas des huiles végétales, à l’instar de l’huile Mayor, qui est vendu jusqu’à 1400 FCFA dans certaines échoppes, soit une augmentation de 16% sur le prix homologué par le ministère, qui est de 1200 FCFA.
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Face à ce dérèglement des prix, le régulateur a de nouveau fait savoir que les huiles végétales n’avaient connu aucune hausse des prix sur le marché. « Selon Certaines informations qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, les prix des huiles végétales auraient été revus à la hausse. En l’occurrence, le prix du litre de Mayor vendu à 1800 FCFA d’après une lanceuse d’alerte. Nous appelons les consommateurs à plus de vigilance face à ces fausses informations. Monsieur Luc Magloire Mbarga Atangana Ministre du Commerce n’a procédé à aucune augmentation de prix des huiles végétales au Cameroun », renseigne la page Facebook du ministère.
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Il va sans dire que cette inflation est essentiellement entretenue par les distributeurs. D’ailleurs, dans un de nos précédents articles, la société Azur S.A l’indiquait fort à propos, et accusaient clairement les revendeurs d’appliquer des prix hors norme sur leurs produits, en l’occurrence l’huile « Azur Gold ».
Cette pratique est contraire à la réglementation en vigueur, notamment la loi de 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun. Celle-ci dispose que toute augmentation de prix est soumise à une obligation de dépôt préalable des barèmes. « Si un opérateur veut modifier les prix pour des raisons économiques, il ne doit pas le faire tout seul. Il doit saisir le ministre du commerce de sa volonté de modifier les prix. Il est obligé de déposer un nouveau barème de prix auprès du ministre. Lequel dispose d’un délai de 15 jours, soit pour accepter, soit pour refuser », expliquait naguère Luc Magloire Mbarga Atangana, au terme d’une opération de contrôle des prix des denrées alimentaires dans certains marchés de Yaoundé.
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