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Filière coton: environ deux milliards FCFA de fonds des producteurs détenus à la Sodecoton

Rétention excessif de la production, paiement tardif du prix du coton, retrait et gestion des fonds des producteurs soumis à l’autorisation préalable de la société cotonnière … la Conac dénonce une gestion floue des fonds des producteurs par la Sodecoton

Il y a une trop grande proximité entre la Société de développement du coton (Sodecoton) et la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPCC) dans la gestion de la filière cotonnière. C’est l’une des conclusions auxquelles est parvenue la Commission nationale anticorruption (Conac) à l’issue du séjour de ses agents dans les locaux de ces deux principaux acteurs de la filière. Dans son rapport 2017 sur l’état de la corruption au Cameroun, la Conac constate en effet qu’au niveau structurel, les deux acteurs de la filière cotonnière occupent les mêmes locaux, et plus grave encore, les comptes des GIC de producteurs sont logés et gérés par la Sodecoton. Les fonds générés par les excédents de pont basculent et d’autres primes au profit des GIC de producteurs sont domiciliés dans des comptes ouverts dans les livres de la Sodecoton, au détriment des établissements bancaires agréés. Les retraits et la gestion desdits fonds sont soumis à l’autorisation préalable et au contrôle de la Sodecoton. Le nombre de groupements de producteurs de coton s’élève à environ 2 000, selon le directeur exécutif de la CNPCC. Les GIC visités par la mission de la Conac ont tous déclaré posséder plus d’un million de FCFA dans leurs comptes. Ce qui donne pour les 2 000 GIC une moyenne de deux milliards FCFA appartenant aux producteurs que la Sodecoton détient dans ses livres et qui ne produisent aucun intérêt pour ceux-ci, déplore la Conac dans son rapport.

Autre grief relevé par la Conac à l’endroit de la Sodecoton dans son rapport avec les producteurs, le paiement différé du prix du coton aux producteurs.

Autre grief relevé par la Conac à l’endroit de la Sodecoton dans son rapport avec les producteurs, le paiement différé du prix du coton aux producteurs. Ce paiement intervient toujours plusieurs semaines, voire plusieurs mois après la cession à la Sodecoton de la production cotonnière. Selon les responsables de la Sodecoton interrogés, cette situation est à mettre à la charge des producteurs qui ont l’initiative du déclenchement de la procédure mais ne le font pas à temps. Les producteurs quant à eux accusent plutôt la Sodecoton qui ne paie jamais immédiatement après le dépôt des documents exigés. Une situation qui contraint certains producteurs au phénomène de « coxage » pour résoudre leurs problèmes existentiels pressants. Par ailleurs, la Conac souligne l’absence de vérification par les services compétents du ministère du Commerce de la fiabilité des instruments de pesée pendant la campagne de récolte. Les acheminements des instruments de pesée et leurs manipulations par des mains parfois « inexpertes » ou mal « intentionnées » les exposent aux détériorations, relève la Conac.

Dans ce chapitre des constats négatifs de la Conac, figure également la rétention conventionnelle d’office d’une tare de 2kg par ballot de coton pesé, largement supérieure aux 800 g de poids réel de la bâche en toile constituant ladite tare, en vue de la constitution des excédents de pont bascule.

Dans ce chapitre des constats négatifs de la Conac, figure également la rétention conventionnelle d’office d’une tare de 2kg par ballot de coton pesé, largement supérieure aux 800 g de poids réel de la bâche en toile constituant ladite tare, en vue de la constitution des excédents de pont bascule. Bien plus grave encore, souligne la Conac, la rétention non unifiée par ballot de coton pesant plus de 70kg, seuil maximum autorisé pour faciliter la manutention, d’importantes quantités de coton aux producteurs contrevenants en guise de sanction, en plus des 2kg de rétention conventionnelle ; ces sanctions varient de zéro à 8kg d’un point d’achat à l’autre.

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