Filière cacao : des chocolatiers français parrainent une coopérative de producteurs camerounais pour produire un cacao de qualité
Une délégation de chocolatiers français connue sous le label « Club chocolatiers engagés » a séjourné le 4 mai dernier à Mbalmayo où elle a signé un accord de parrainage avec la coopérative New Generation d’Akomnyada en vue de la production d’un cacao de qualité destiné au marché international.
De nouveaux horizons du marché international s’ouvrent pour le cacao camerounais, en l’occurrence celui produit à Akomnyada par la coopérative New Generation de la localité éponyme. Il sera désormais commercialisé à Tokyo, Paris, Marrakech, a promis une délégation de chocolatiers français connue sous le label « Club chocolatiers engagés », au cours de la signature d’un accord de parrainage le 4 mai dernier à Mbalmayo entre ce label et les producteurs D’Akomnyada, représentés par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc).
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Les maitres chocolatiers français tombés sous le charme du cacao rouge brique produit au Cameroun, se sont engagés à accompagnés ces producteurs dans la production d’un cacao de qualité destiné au marché international. « L’avenir passe par le travail, le travail foncier, aussi par le marché. C’est-à-dire les acheteurs, les affaires. Créer la relation personnelle entre producteurs et acheteurs. C’est ce que nous cultivons depuis le 14 août 2014 à travers l’engagement des entretiens avec la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France, suivi de Puratos etc… », a déclaré le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, au cours de cette signature.
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En termes de retombées, les producteurs de la localité suscitée, sortis du programme New Génération lancé en 2012 par le Cicc dans la perspective du rajeunissement des plantations de cacao, vont bénéficier d’un centre d’excellence de traitement post-récolte du cacao. Ces infrastructures construites dans certains bassins de production par le CICC, grâce au partenariat avec les chocolatiers de France, disposent d’équipements de fermentation et de séchage permettant d’obtenir des fèves haut de gamme.
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Il faut souligner que le cacao produit par les centres en question est acheté par les chocolatiers français, au prix de 1640 FCFA le kilogramme, un cran au-dessus du prix du kilogramme vendu localement. « Il y a une quinzaine d’années, nous partions de 500 FCFA prix bord champs. A présent, c’est 1600 FCFA/kg. Un Camerounais de Cocoa Valley est à 1800 FCFA » s’est réjoui le ministre du Commerce. De quoi augurer des lendemains qui chantent pour la filière selon Michel Ndoping, Directeur Général de l’Office National du Cacao et du Café (Oncc) : « pendant de nombreuses années, notre filière était classée parmi les filières tout-venant, depuis un certain temps avec les initiatives du Cicc parrainées par le ministre, nous nous sommes lancés vers le haut de gamme. Ce créneau est basé sur des relations personnalisées entre les producteurs et les chocolatiers, nous sommes en voie de la qualité et de l’amélioration de l’origine toute entière. Pendant cette campagne, nous avons pu exporter tout notre cacao malgré le covid-19 depuis deux ans. La filière a un avenir prometteur, nous voyons l’avenir en rose. Avec des initiatives comme celles-ci qui intègrent les jeunes et la qualité, on peut effectivement gagner sa vie en faisant le cacao de la bonne façon ».