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Filière bois : une zone économique spéciale en gestation à Bertoua

Les avantages de ce dispositif pour faciliter l’industrialisation de l’industrie bois après la fin des exportations des grumes dès 2022 ont été présentés lors d’un atelier organisé par le ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique.

Pour traduire la vision de la zone CEMAC pour industrialiser la filière bois en acte concrète, le ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmindt) a réuni les acteurs de la filière bois à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, le 02 mai 2021.Il était question de sensibiliser et de renforcer les capacités des différents acteurs sur l’outil d’accompagnement de l’industrialisation locale de la filière bois qui est entre outres la Zone économique spéciale, afin de mieux préparer les différents parties prenantes à son implémentation au Cameroun dès 2022.

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Par définition, une Zone économique spéciale (ZES) est un espace constitué d’un ou de plusieurs sites aménagés, viabilisés et dotés d’infrastructures en vue de permettre aux entités qui vont s’installer et produire les biens et les services dans les conditions optimales. Pour ce qui est de la filière bois quatre sites ont été présélectionnés pour installer les unités de transformation dès janvier 2022.Il s’agit des villes d’Edéa, Douala, Kribi et Bertoua. Pour ce qui est de Bertoua et selon le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoké, le chef-lieu de la région de l’Est présente plusieurs atours pour l’industrialisation du bois. « Bertoua bénéficie d’une position stratégique pour l’industrialisation du bois. Elle est frontalière avec la République Centrafricaine et le Congo Brazzaville, pays producteurs du bois en grumes, proche du chemin de fer qui part de Belabo à Douala et au cœur du massif forestier de l’Est».

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Rappelons que pour faire du secteur forestier un des leviers du développement économique, les pays du Bassin du Congo en particulier ceux de la communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), se sont résolument engagés à la mise en œuvre d’une stratégie d’industrialisation durable de la filière bois. Ladite stratégie basée sur l’interdiction de l’exportation du bois sous forme de grumes par tous les pays de la zone dès le 1er janvier 2022, vise à la création d’emplois stables, l’apport de devises et l’accroissement de la valeur ajoutée manufacturée par la transformation locale des produits forestiers et le développement du commerce intra régional. Pour Eric Kaffo, Directeur du Centre de promotion du bois au ministère des Forêts et de la faune (Minfof), l’arrêt d’exportation du bois sous forme de grumes en 2022 aura les impacts positifs. Il s’agit de « l’intensification des prélèvements dans les concessions forestières, l’intensification de la première transformation locale du bois de 75% actuel à 100%, du développement des deuxième et troisième transformation locale de 50% des produits issus de la première transformation du bois, de l’augmenter du nombre d’emplois, de l’augmentation de la contribution du secteur bois au PIB et du développement du marché inter africain de bois tropicaux ».

Martin Foula

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