Filière anacarde: 500 000 plants à mettre à la disposition des producteurs
Ce matériel végétal fait partie de la première vague à remettre, par l’Irad, aux agriculteurs des trois régions du Septentrion.
Le programme visant à développer la filière anacarde au Cameroun rentre petit à petit dans sa phase de déploiement. Illustration a été faite lors d’une visite de terrain, en toute fin d’année 2018, de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, chargée du développement rural. Clémentine Ananga Messina en a profité pour exhorter les agriculteurs des trois régions du Septentrion camerounais à se lancer davantage dans la culture de l’anacarde.
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Ce d’autant plus que dans quelques temps seulement, il est annoncé une première phase de distribution de plus de 500 000 plants d’anacardiers aux producteurs exerçant dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord. La distribution sera assurée par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD). L’organisation entend développer un programme de distribution des plants d’anacarde qui, à terme, devrait mettre à la disposition des producteurs quelque 10 millions de plants.
Les projections de vente des dérivés de l’anacarde comme les amendes de cajou se chiffrent au minimum à 200 tonnes par an
Au Cameroun, et selon les estimations du Programme d’appui au développement rural (PADER), la production annuelle de l’anacarde tourne autour de 108 tonnes, alors que les espaces où il peut être cultivé sont estimés à des millions d’hectares. Le potentiel du marché est également vaste. Les projections de vente des dérivés de l’anacarde comme les amendes de cajou se chiffrent au minimum à 200 tonnes par an. L’on estime que la production de 10 000 tonnes d’anacarde par an devrait générer un chiffre d’affaires annuel de 5,5 milliards FCFA dans le segment de la production. La stratégie nationale de développement de la filière, récemment adoptée, prévoit pour sa part la création de près de 150 000 emplois.