Fer de Mbalam-Nabeba : le Cameroun et le Congo rallongent le linéaire du chemin de fer de 70KM
Il passe de 540 KM à 610 KM et partira désormais de Nabeba au Congo au port de Kribi en passant par la localité de Mbalam. Cette résolution et bien d’autres ont été arrêtés durant les travaux de suivi de mise en œuvre de ce projet au Congo la semaine dernière.
Les travaux de suivi de mise en œuvre du projet d’exploitation du fer de Mbalam (Est Cameroun) – Nabeba (Congo), qui se sont tenus à Ouesso au Congo du 6 au 8 juin 2023, sous la conduite des ministres congolais et camerounais des Mines et de l’industrie respectivement Pierre Oba et Pr Fuh Calistus Gentry ont rendu leur copie. Plusieurs résolutions sont à retenir sur le déploiement de ce projet qui revêt d’un caractère stratégique pour les deux pays de la sous-région. Ainsi dit, il a été arrêté une modification de la dénomination du chemin de fer mais aussi de son linéaire. Désormais l’on parlera du chemin de fer Nabéba-Mbalam-Kribi, d’une longueur de 610 KM. Ce dernier a connu un rajout de 70 KM, car avant, il était de 540 KM et se déployait uniquement du côté camerounais (Mbalam-Port de Kribi). Ceci dans l’objectif de « conférer au projet un caractère inclusif et intégrateur », peut-on lire dans les colonnes du journal Cameroon Tribune du 9 juin dernier. Rien à signaler si l’opérateur devant se charger de la construction du projet, ce sera toujours Bestway Finance Ltd.
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En second lieu, les deux parties ont convenu d’un enrichissement commun des minerais à un taux standard de 70%. Ceci nait du fait qu’à certains endroits, la teneur en fer est de 62% et 70% à d’autre. Il sera donc question de relever la teneur du fer pour le rendre attractif et rentable pour une meilleure discussion du prix à l’échelle internationale et de construire une mine unique.
De plus, il est annoncé la construction d’une industrie de sidérurgie autour de Mbalam. « A cet effet, des mesures incitatives seront mises en place par les deux pays, à l’effet de faciliter la réalisation de cette initiative. Les produits issus de cette industrie pourront ainsi être vendus dans les pays voisins, notamment le Tchad, le Gabon et la Centrafrique », peut-on lire dans le journal.
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Les deux parties ont convenu de se retrouver au mois d’août à Sangmélima dans le Sud Cameroun en marge de la pose de la pierre du chemin de fer. Mais plus encore, « il a été décidé de poursuivre les discussions afin d’aboutir à un accord–cadre géologique et minier entre les deux Etats ; d’examiner les contenus techniques, administratifs, sociaux et économiques devant faire l’objet d’accords bilatéraux spécifiques ; de suivre la situation technique de Bestway pour le début effectif des travaux du projet dans ses diverses composantes. Il est par ailleurs question d’harmoniser les législations des deux pays, afin d’exiger des opérateurs miniers de la mise en place des cahiers de charge devant encadrer les différentes préoccupations liées à l’exploitation des gisements transfrontaliers, etc.».
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Ces travaux viennent ainsi donner un coup d’accélérateur à ce projet minier, dont le président de la République Camerounais a annoncé lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2022, le démarrage courant cette année 2023. De quoi envisager des jours meilleurs pour ce projet qui viendrait doper le secteur extractif des deux pays.
Rappelons que ces travaux, avaient pour objectif de faire l’évaluation du projet minier, précisément l’évaluation de la mise en œuvre des accords contraignants.
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