Lions Indomptables : un contrat juteux en perspective pour « Le coq Sportif »
Entre 2006 et 2018, l’équipementier Puma qui vient de partir a reversé 14 milliards Fcfa au Cameroun, en plus de gadgets offerts gratuitement et qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions Fcfa.
Le français, Le coq sportif est, depuis quelques jours, l’équipementier officiel des Lions indomptables du Cameroun, qui préparent actuellement leur participation à la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019 en Egypte. Les clauses du contrat avec la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) ne sont pas encore connues, mais cette société succède à son alter ego allemand Puma, qui n’a pas souhaité renouveler son contrat avec l’instance faîtière du football camerounais, lequel courait depuis 1998.
Sur la période 2010-2018, l’ex-équipementier à reversé 10 milliards Fcfa en liquide au Cameroun, en plus d’avoir équipé gratuitement toutes les sélections nationales et fourni des ballons à tous les centres de formation de football du pays. Ces prestations gratuites sont évaluées à plusieurs centaines de milliards Fcfa. Entre 2006 et 2010, il avait reversé 4 milliards Fcfa. Qu’en sera-t-il de Le coq sportif ?
Dans un communiqué publié le 18 avril, l’équipementier indique que la signature du nouveau contrat découle d’une volonté commune que la marque française et la Fecafoot ont souhaité « renouer avec le passé, avec modernité, pour continuer à écrire ensemble une belle histoire pour les années à venir ». Spécialiste du marketing du sport, Nasser Njoya pense que « l’instance faitière du football camerounais n’a pas choisi l’équipementier Le coq sportif pour son beau plumage, ni son beau bec. Mais pour les critères économiques. Et l’un des critères majeurs ici est l’enveloppe financière. Puma verserait environ 10 millions d’euros sur 4 ans comme équipementier des Lions indomptables. C’était le minimum que recherchait la Fecafoot. Si ce critère a été respecté, c’est une première victoire ». De plus, analyse-t-il, « certains s’attendaient à voir Nike ou Adidas pour remplacer Puma. Cela fait plus glamour, c’est vrai. Cela donne l’impression qu’on est une grande nation. Mais, il ne faut pas oublier que ces équipementiers n’ont pas fait du Cameroun une grande nation. Ils viennent parce que le Cameroun est déjà une grande nation de football. Et de surcroît, ces équipementiers ne sont pas forcément ceux qui investissent le plus sur le développement des sélections nationales africaines. Un équipementier possède souvent une enveloppe annuelle à repartir selon son portefeuille de sélections ou clubs. Et parfois, ils ne peuvent pas aller au-delà de certains chiffres. Ce qui est le contraire d’un équipementier qui veut absolument avoir une sélection pour la développer en se développant également ».
Pour mémoire, Le coq sportif avait déjà habillé les Lions indomptables du Cameroun entre 1982 et 1987. Avec le nouveau contrat qui le lie de nouveau à la Fecafoot, l’équipementier signe son retour en Afrique.