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Exploitation minière : 11 304 carats de diamants tracés entre 2016 et 2021

Cette révélation a été faite par le secrétaire national permanent du processus de Kimberly au cours d’une vaste opération d’assainissement de ce secteur d’activité pour barrer la route au commerce illicite dans 4 communes de l’Est.

L’admission du Cameroun au processus de Kimberly en août 2012 lui a permis d’élargir le tissu économique des zones d’exploitation et de commercialisation des diamants bruts. Ceci  à travers la création d’emploi et le développement des activités connexes à l’exploitation minière. Par ailleurs, le Cameroun participe désormais au réseau mondial de prévention du financement des conflits armés par les revenus issus de l’exploitation des diamants bruts, améliore sa position dans le doing business, accroit son assiette fiscale avec l’intégration des recettes issues de l’exportation des diamants bruts et augmente la contribution de la mine solide au PIB.

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 A titre d’illustration, entre 2016 et 2021, 11 304,42 carats de diamants ont été tracés dans les circuits formels de commercialisation. 5 923,46 carats ont été exportés et 120,922 millions de FCFA ont été collectés eu titre des impôts et taxes liées à l’exportation desdits diamants. Ce constat a été fait par Daniel Mackaire Eloung Nna, secrétaire national permanant du processus de Kimberly. C’était à l’occasion de la cérémonie de lancement des activités de recensement, de sensibilisation, de formation et de formalisation des acteurs de l’artisanat minier le 16 décembre 2021 à Ketté dans la département de la Kadey. Le processus de Kimberly est un cadre de certification internationale des diamants brut afin d’assurer l’exploitation et la commercialisation surveillées. Dans l’optique d’implémenter ces exigences, le Secrétariat national permanent a décidé de réaliser au cours de l’année 2021, le recensement, la sensibilisation, la formation et la formalisation des acteurs de l’artisanat minier ainsi que la cartographie des sites diamantifères dans les arrondissements de Ketté, Mbotoro, Kentzou et Gari-Gombo dans la région de l’Est. L’activité consiste à accompagner environ 1500 acteurs miniers à l’obtention des cartes de collecteurs et d’artisans ainsi que leur organisation autour de groupements socioprofessionnels d’artisans miniers.

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Au cours de la cérémonie présidée par le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique, Fuh Calistus, les artisans miniers ont présenté une série de doléances. « Nous souhaitons porter à votre attention le problème lié à la pénibilité du travail que nous effectuons. Nous avons pour cela besoin d’un accompagnement en matériel notamment des motopompes, des pelles, des équipements de protection individuelle, des balances, des loupes et autres pour améliorer les conditions de travail et produire de manière optimale », a indiqué Joseph Bournet, porte parole des artisans miniers de l’Est. Ce dernier a également insisté sur le fait que « l’autre problème qui préoccupe les artisans miniers et qui risque à terme de plomber l’artisanat minier, est celui relatif aux espaces. Depuis quelques temps, nous voyons nos espaces réduits au profit des titulaires des permis de recherche et des sociétés engagées dans l’exploitation artisanales semi-mécanisée. Nous souhaitons donc que vous nous accompagnez dans la sécurisation de nos espaces de travail ».

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De son côté, Emmanuel Gbanga, maire de la commune de Ketté estime qu’il était temps de mener cette opération d’assainissement du secteur minier « vu l’imbroglio sur le terrain ». Le maire a notamment présenté comme doléance, « l’implication du ministère de l’environnement lors des études d’impact environnemental, la sécurisation des sites miniers, le paiement effectif de la taxe ad-valorem aux communes et l’implication des communes dans l’implantation des sociétés d’exploitation minière afin de mieux contrôler les cahiers des charges signés par ces dernières avec les communautés riveraines ». De l’avis des artisans miniers, le désordre évoqué par ces orateurs plus haut est la principale cause du trafic illicite des substances minerais notamment le diamant.

Martin Foula

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