Exercice budgétaire 2020 : sécurité et relance industrielle au centre des priorités
La CDC et la Sonara devraient bénéficier d’un appui du gouvernement. Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, l’a indiqué hier à l’occasion de l’une des phases marquant la préparation de la loi de finance du prochain exercice budgétaire lancée hier.
Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze a ouvert ce 16 juillet 2019, des travaux de réflexions consacrés à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2020. A l’issue de cette première phase, auxquels ont pris part les responsables du ministère des Finances et des administrations chargées de la planification et des questions financières des autres administrations publiques du pays, l’on peut retenir que les priorités seront accordées au volet sécuritaire et industrielle.
Il s’agira précisément de « la prise en charge des dépenses de sécurité pour le maintien de la paix dans les régions en crise, avec notamment la relance des activités des grandes entreprises agro-industrielles » a relevé le Minfi. A cette occasion, la Cameroon Development Corporation (CDC) et la Société nationale de Raffinage (SONARA) devraient prioritairement bénéficier des subventions de l’Etat.
En effet, depuis le début de la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la production de la CDC, plus grand employeur après l’Etat va décroissante. Son directeur général Franklin Ngoni Ikome Njie a expliqué qu’à cette période de l’année, la CDC devait produire 17 400 tonnes d’huile de palme. Mais malheureusement, elle n’a réalisé que 2100 tonnes, soit 30% de ce qui était attendu. De même, l’entreprise n’a produit que 878 tonnes de caoutchouc sur les 4 000 tonnes attendues, ce qui correspond à un taux de réalisation de 23,6%. Par ailleurs, l’entreprise a disparu du fichier des exportateurs de banane depuis le dernier trimestre 2018.
Par ailleurs, la Sonara, frappée par l’incendie qui a ravagé quatre unités de production, devrait également bénéficier d’un appui budgétaire pour sa réhabilitation estimée à près de 290 milliards francs CFA ; encore qu’un flou demeure toujours sur son assurance.
Etant entendu que l’exécution harmonieuse du budget de l’Etat passe par la qualité du processus d’élaboration de la loi de finances, le Minfi en a appelé à une concentration de tous les instants. Les réflexions qui vont se poursuivre dans les prochains jours seront axées sur les autres défis sectoriels du triennat 2020-2022 et la politique budgétaire.