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Exécution du BIP : 8 régions sur les 10 du pays affichent des performances négatives en 2022

En comparaison en 2021, presque toutes les régions ont connu une régression dans l’exécution physique du Budget d’investissement public. La région du Sud est placée à la tête de ce classement avec un recul de 7,08% car passant de 79,65% en 2021 à 72,57% en 2022.

Au 31 décembre 2022, l’exécution physico-financière des projets du Budget d’investissement public (BIP) affiche un taux de 74,56% contre 74,99% en  2021, soit une baisse de 0,43 point. Cette donnée a été présentée lors de la 2e session des travaux du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public. Lesdits travaux était présidés par l’Honorable Rosette Moutymbo Ayayi, Présidente dudit comité et par ailleurs Présidente de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale. D’autre part l’exécution physico-financière du BIP à gestion déconcentrée a connu une baisse par rapport à la l’exercice 2021 avec un taux de réalisation physique des projets du BIP de 73,53 % contre 78,96 % en 2021, soit une baisse de 5,43 points.

A côté de cette donnée, l’on peut rajouter : un taux d’engagement de 92,07% (1 353,90 milliards FCFA en valeur absolue), contre 81,41% à la même période de l’exercice 2021, soit une hausse de 10,66 points ; un taux de liquidation de 89,59% (1 317,47 milliards FCFA en valeur absolue), contre 80,64% à la même période en 2021, soit un gain de 8,95 points. Le taux d’ordonnancement de 89,22% (1 311,95 milliards FCFA en valeur absolue), contre 80,49% en 2021, soit une augmentation de 8,73 points.

Lire aussi : Cameroun: À deux mois de la fin d’année, le BIP 2022 affiche un taux d’exécution de 56,10%

Sur l’ensemble du territoire, les performances d’exécution physique du BIP divergent d’une région à l’autre. « Les régions du Nord et de l’Adamaoua enregistrent les meilleures performances avec des taux d’exécution physique respectifs de 91,59% et 87,87% ; tandis que les régions du Centre et de l’Est enregistrent les taux d’exécution physique des projets les moins élevés. », renseignent les services du ministère de l’Economie. Ainsi dit, sur les 10 régions que comptent le pays en comparaison en 2021, seules les régions du Centre et du Nord-Ouest affichent de légers progrès dans l‘exécution physique du BIP. La région du Centre au 31 décembre 2022 affiche une  réalisation physique de 65,76% contre 65,03% en 2021 soit une variation de 0,7%. S’agissant de la région du Nord-Ouest, on observe plutôt une hausse de 7,12% car en 2022 le taux d’exécution du BIP est de 87,86% contre 80,74%.

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Les huit autres régions affichent une régression dans l’exécution physique du BIP. Par ordre décroissant, la région du Sud est classée à la première place avec un recul de 7,08% car passant de 79,65% en 2021 à 72,57% en 2022. Elle est suivie par la région du Nord dont l’exécution se chiffre à 91,59% en 2022 contre 97,16% en 2021 (taux de variation, -5,57%) ; puis l’Extrême-Nord 73,17% en 2022 contre 77,80% l’année d’avant (-4,63%) ; l’Ouest avec 82,27% contre 86,42% en 2021 (-4,15%) ; la région château d’eau du Cameroun (Adamaoua) affiche 91,51% en 2021 à 87,87 % en 2022 (-3,64%). Les trois dernières places de ce classement sont occupées par la région du Sud-Ouest qui a affiché en 2021 75,49% de taux de réalisation physique du BIP pour chuter à 73,62% en 2022 (-1,87%) ; à l’Est la variation observée ici est de -1,72% car on est passé de 73,35% en 2021 à 71,63% en 2022. Enfin le Littoral avec une variation de -0,46% car en 2022 on chiffre à 79,72% le taux d’exécution contre 80,18% l’année d’avant.

Lire aussi : Bip 2021 : la région du Nord-Ouest affiche un taux d’exécution de 80%

Ces performances assez mitigées peuvent être mises à l’actif des difficultés que rencontre l’exécution physico-financière du BIP. On dénombre donc des difficultés liées : à la contractualisation avec entre autres le faible engouement de certains prestataires à soumissionner à la commande publique dans les régions en proie à la crise sécuritaire ; à l’exécution physico-financière avec particulièrement le retard dans le paiement des Fonds de Contrepartie, le non-paiement des décomptes et les capacités insuffisantes des co-contractants de l’Administration ; et au mécanisme de suivi de l’exécution des projets entravé par la transmission irrégulière des rapports trimestriels sur l’exécution des subventions en investissement ainsi que la remontée insuffisante de l’information sur l’exécution des projets relevant des ressources C2D.

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