Entreprises publiques : Après 3 exercices dans le rouge, la Magzi termine l’année 2022 avec un bénéfice de 73 millions de FCFA
C’est ce qui ressort du Conseil d’administration de l’établissement public.
La Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi SA), bras séculier de l’État dans la mise en œuvre de sa politique de promotion industrielle a terminé l’année 2022 au vert. Les états financiers de la Magzi, rendus publics à l’issue du Conseil d’Administration du 30 juin affichent un résultat net positif de 73 millions après des pertes enregistrées respectivement de 993 millions de Fcfa en 2021, 719 millions en 2020 et 685 millions en 2019. Outre fait notable, le chiffre d’affaires a progressé, passant de 2,3 milliards en 2021 à 2,8 milliards 2022. Les capitaux propres de la société ont également connu une augmentation de 1 milliards passant de 20 milliards en 2021 à 21 milliards.
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En dépit de ces performances reluisantes, les arrières locatifs de ses clients continuent de constituer un frein à la rentabilité de l’entreprise publique. Elles s’établissent d’ailleurs à 3,2 milliards de FCFA à fin 2022 à en croire les données de l’entreprise. A ce sujet, le conseil d’administration a instruit le Directeur général Chistol Georges Manon à « engager une opération d’assainissement du portefeuille clients de la Magzi », relève l’office. Le rapport 2021, sur la situation des entreprises publics et parapublics produit par la CTR renseigne également que « la problématique de recouvrement des redevances locatives lié au volume des créances clients (+17,41% depuis 2019) ne facilite pas la mobilisation des financements pour mettre en œuvre le programme d’investissement de cette entreprise », explique le document.
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Des projets pour redorer l’entreprise
Engagée dans plusieurs projets, la Magzi tente de lever des fonds auprès de la banque internationale. En effet, Christol Georges a rencontré le 17 mai dernier, le représentant-résident de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (Onudi). Cette rencontre visait à poser les jalons d’une coopération entre les deux parties. Il s’agira dans le cadre du partenariat en gestion qu’Onudi accompagne la Magzi dans le cadre du plaidoyer pour lever des fonds auprès des banques internationales. Il est aussi prévu un accompagnement dans le processus de modernisation et de développement des zones.
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Notons qu’actuellement, le bras séculier de l’État dans la mise en œuvre de sa politique de promotion industrielle veut élargir son assiette foncière qui s’étend déjà à plus de 1700 hectares selon les données de l’établissement public. La Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi SA) entend implémenter une zone industrielle dans les régions de l’Adamaoua. En avril dernier, une délégation de la Magzi a d’ailleurs séjourné dans cette partie du pays pour « confirmation des coordonnées du site devant abriter ladite zone industrielle ». L’ambition de la Magzi est soutenue par le projet d’exploitation du gisement de bauxite de Mini-Martap par la société australienne Canyon Resources, représentée par sa filiale camerounaise Camalco.