Enseignements primaires et secondaire catholiques : comment ils nous volent !
Depuis son arrivée au Cameroun, l’Eglise catholique a toujours eu pour principes directeurs de son déploiement, la prédication religieuse et le développement économique. C’est le sens de son implication constante dans le domaine social. Dans la santé, mais surtout dans l’éducation, l’église catholique a de tout temps consenti d’importants investissements et contribué à la formation des plus grandes élites du pays. Reste que, depuis plusieurs années, ce qui était jusque-là une œuvre sociale, ressemble de plus en plus à un business très lucratif avec des pratiques dénoncées par les parents d’élèves.
10 000 FCFA. Telle est la pénalité appliquée à tout parent dont la progéniture est inscrite au Collège François Xavier Vogt de Yaoundé, et qui n’aurait pas respecté les échéances de paiement de la 1ère tranche de la scolarité, prévue le 24 août dernier. Le montant peut davantage s’alourdir au fil du temps, puisque l’établissement scolaire prévoit 10 000 F par mois de retard pour les retardataires. Antoine M. est un parent d’élève et il vient d’être victime de ce qu’il qualifie lui-même de « rigorisme excessif ». « Je n’ai pas pu m’acquitter de la première tranche des frais de scolarité de mes enfants à temps et là je suis obligé de payer les pénalités». Rien de plus normal lorsqu’on est en marge de la réglementation ; même si notre interlocuteur estime qu’il aurait pu bénéficier de quelques facilités au vue du contexte sanitaire qui, selon ses dire a grandement impacté son secteur d’activité. « Et comme si ça ne suffisait pas, il y’as des frais supplémentaires que vous devez payer en plus de la scolarité qui n’est déjà pas à la portée du premier venu. L’année dernière on m’a fait payer en plus des frais de scolarité, 5000 F pour le projet de classe, 25000 FCFA pour les cours de mise à niveau et c’est sans compter sur les manuels didactiques additionnels obligatoire que nous devons payer en plus des manuels réglementaires » lance-t-il.
Une information confirmée par un autre parent d’élève rencontré. D’après ce dernier, il faudrait en moyenne prévoir 50.000 FCFA en plus des frais de scolarité pour que sa progéniture puisse bénéficier des enseignements dans cet établissement sans être inquiété tout au long de l’année. De telles dénonciations sont légion dans les établissements privés confessionnels qui pourtant ont la réputation de produire de bons résultats.
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Frais supplémentaires
Pour faire la lumière sur cette affaire, nous nous rendons sur le site du Collège François Xavier Vogt, situé au Quartier Vogt à Yaoundé. Cet établissement de l’archidiocèse de Yaoundé dispose d’un régime d’internat et d’externat. A travers une rigueur reconnue, il jouit d’une certaine notoriété dans la capitale du fait de ses performances. D’après le palmarès publié par l’office du Baccalauréat du Cameroun, ce collège privé était 2e au classement 2018 des meilleurs établissements aux examens d’enseignement général avec 98,84% du taux de réussite. Une fois à l’intérieur de l’établissement, c’est un surveillant de secteur qui va répondre à nos questions, sa hiérarchie n’y étant pas disposée. Et comme on pouvait s’y attendre, ce dernier manquera pas de de rejeter en bloc les « accusations » portées par nos sources. «Le parent qui vous a dit ça fait de la mauvaise foi» lance-t-il la mine serrée. L’on apprend alors que les frais de scolarités des élèves externes sont de 240 000 FCFA pour le premier cycle (de 6e à 3e) et de 250 000 FCFA pour le second cycle. Ce montant englobe les frais de préinscription (30 000 FCFA) et d’APE (4000 FCFA). S’agissant de la scolarité, elle est payable en 3 tranches et dans des délais circonscrits. 111 000 FCFA pour la 1ère tranche du 1er cycle et 121 000 FCFA pour le second, 65 000 FCFA pour la seconde tranche et 30 000 FCFA pour la 3e. « Lorsqu’un parent ne s’acquitte pas des frais dans les délais impartis, nous lui imputons des pénalités et ce n’est que normal. Ici, nous inculquons aux enfants rigueur et discipline ; certains parents devraient en faire autant » soutient le surveillant.
S’agissant des frais supplémentaires, notre interlocuteur confirme que les parents sont astreints à payer 5000 FCFA pour « le projet de classe ». «Les enseignements en classe sont parfois complétés par des descentes à l’extérieur ; cet argent sert donc à financer ces descentes » explique-t-il. Avec 2 843 élèves inscrits pour l’année académique 2019/2020, le collège Vogt devrait avoir perçu au moins 14,2 millions de FCFA au cours de cette période. « Ce montant doit être mis en rapport avec les activités que chaque classe a menée l’année dernière ; si vous faites le ratio, vous verrez qu’il est même insuffisant » poursuit-il. Au sujet des cours de rattrapage, notre interlocuteur ne renseigne pas sur le coût, mais indique qu’ils sont fonctions des matières sur lesquels l’élève accuse des difficultés. « Nous sommes soucieux des performances de l’élèves c’est pourquoi nous imposons les cours de rattrapage à certains ; c’est bien cela le secret de notre distinction au plan national ».
Manuels didactiques Autre point d’achoppement entre parents et l’administration du Collège François Xavier Vogt de Yaoundé, c’est celui des manuels scolaires. En consultant la fiche des manuels scolaires, l’on constate qu’en plus des manuels scolaires officiels, l’établissement y a inséré d’autres manuels comme la Bible de Jérusalem, TOB, Bible des peuples ou Louis Second, carnet de chants Jubilez, Pour réussir ma vie sentimentale et sexuelle. A cela s’ajoutent d’autres ouvrages au choix qui varient en fonction des classes.
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Collège de la Retraite : les cours de remise à niveau et les frais de construction sont obligatoires
Si les établissements privés confessionnels catholiques se classent parmi les meilleurs établissements du pays avec un meilleur taux de réussite aux examens officiels, il n’en demeure pas moins qu’ici les frais de scolarité sont élevés. La cause est simple : les frais supplémentaires. Ceux-ci sont payés en fonction de l’établissement dans lequel on se trouve. Au collège de la Retraite à Yaoundé, l’on a comme frais supplémentaires les cours de soutien et les frais de construction d’un complexe écolier que les parents doivent payer lors de l’inscription. « Les cours de soutien, on les paye à 10 000 FCFA par mois, pour chaque élève, mais il y’a une somme exigée qu’on demande de payer à l’inscription. Et pour les frais de construction, ils s’élèvent 20 000 FCFA pour les nouveaux élèves et 10 000 FCFA pour les anciens » nous renseigne-t-on à la guérite.
Notons que les frais de construction dont il est question ici sont destinés à la construction d’un gymnase multifonctions et à des salles de classes pour créer une section anglophone.
En nous rapprochant des parents, l’on apprend tout autre chose. « Je sais qu’on a mis l’inscription à 20 000 FCFA au lieu de 10 000 FCFA par le passé. Les cours de remise à niveau eux sont à 20 000 FCFA. Pour les frais de construction, les anciens payent 20 000 FCFA et les nouveaux 30 000 FCFA. Et tout ceci est obligatoire, car ces frais sont payés au préalable avant qu’on ne vous donne le quitus pour aller payer les frais de scolarité à la banque », nous explique dame Marie-Geneviève mère d’enfant dans cet établissement scolaire. Pour les parents ayant leurs progénitures dans ce collège, l’on accepte la chose, soit dit en passant pour assurer un meilleur cadre aux enfants. « Ils nous ont dits que ces frais sont pour la construction d’un gymnase multifonctions. C’est une idée géniale, quand on sait que ces enfants font depuis des années le sport en plein air, parfois sur un terrain de basket cimenté. Pour moi qui ai des enfants dans ce collège depuis des années, je sais qu’ils tiennent souvent leurs promesses. Quant aux cours de remise à niveau, je pense qu’ils ont lieu d’être quand on sait que nos enfants n’ont pas terminé les programmes de l’année dernière à cause de la pandémie. Ils ont déjà passé près de 6 mois à la maison, il faudrait les remettre au travail assidu pour essayer de rattraper le temps perdu. A mon avis, les raisons évoquées pour les frais supplémentaires sont fondées sachant que c’est pour le bien-être de nos enfants », renchérit dame Marie-Geneviève. Pour inscrire un enfant dans cet établissement, un parent doit débourser pour la scolarité la somme de 191 000 FCFA pour le premier cycle, 204 000 FCFA pour les séries littéraires du second cycle, près de 239 000 FCFA pour les séries scientifiques et sciences économiques et sociales (SES). Les admissions pour les nouveaux élèves se font par voie de concours.
Rappelons que le collège de la Retraite a été fondé en 1950 par les sœurs du saint esprit, sous l’appellation du Collège du Saint-Esprit, qui accueillait à cette époque uniquement des filles en internat. C’est en 1960 qu’il changera de nom pour l’actuel. En 2019, ce dernier a enregistré un taux de réussite aux examens officiels de 92,86 %.
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Collège Jean Tabi : le respect des instructions gouvernementales en branle
Le mois de septembre marque la dernière ligne droite avant la rentrée scolaire 2020-2021. Les portes du collège privé d’enseignement catholique Jean Tabi sont ouvertes pour accueillir parents et élèves venus s’acquitter du paiement des frais de scolarité. Dès l’entrée ; ils sont mis au fait des modalités d’inscription des élèves sont affichés par la direction.
«D’autres parents m’ont dit que les nouveaux élèves doivent faire le concours d’entrée ici au collège. Qu’il faudrait que je verse 5000 Francs pour les frais de concours et 10 000 Francs pour des cours de remise à nouveau que l’enfant allait suivre avant de composer le 25 septembre. Il n’en est plus rien », indique Marthe, parent d’élève.
Un communiqué signé de la direction du Collège indique que cette suspension des cours est consécutive aux directives du ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, interdisant les cours de vacances sur l’ensemble du territoire national.
La nouvelle n’est pas sans plaire aux parents qui doivent débourser entre 230 000 Francs CFA 241 000 Francs CFA pour obtenir une place dans les classes du premier cycle au Collège Jean Tabi. Les anciens élèves quant à eux sont tenus de s’acquitter de montants allant de 221 500 Francs CFA à 232 000 Francs CFA. La pension pour les classes du second cycle d’enseignement général est de 266 000 Francs FA pour les nouveaux élèves contre 272 000 Francs pour les anciens élèves.
A cela, pas de frais relatif à l’Association des parents d’élèves (APE). Aucune autre dépense n’est exigée aux parents même s’il reste toujours la possibilité que se tienne des cours de soutien au courant de l’année. « Les cours de soutien se passent chaque année à la sortie des classes, de 16 à 18h. Tout le monde n’y participe pas, juste les élèves qui ont des mauvaises notes dans les matières fondamentales. La direction sort une liste des élèves qui doivent suivre ces cours. Si ton nom y figure, tu es obligé de faire les cours. On paye souvent 21 000 Francs CFA pour ça », indique Guilène, élève promue en classe de terminale.
La pratique des cours de soutien est pourtant interdite. Dans une note datant du 13 mai 2019, le ministre Nalova Lyonga appelait à la fin des « des cours de soutien obligatoires et payants».
Au collège Jean Tabi, la nécessité des performances scolaires semblent prendre le dessus sur la réglementation. Depuis la session 2013, le Collège Jean Tabi est leader au classement des meilleurs établissements scolaires. « Cet argent est à chaque fois reparti entre les enseignants qui sont mobilisés en heures supplémentaires pour encadrer les enfants », explique un enseignant sous anonymat. Pour cette nouvelle année, la tenue des cours de soutien reste incertaine au vu des restrictions dans les activités scolaires dues au coronavirus.
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Collège bilingue Saint Benoît : les frais additionnels à l’écolage dégradent la réputation
Marie Noelle a ici ses deux enfants inscrits respectivement en classe de Seconde c et 5ème. « Il faut prévoir 110 000 francs par enfant à l’inscription sur les 180 000 francs que coute l’école, avant de penser à l’achat des fournitures scolaires ou de penser aux autres accessoires tels que les tenues de classe et le polo à porter les mercredis » nous explique-t-elle. Ce polo, il coute 5000 francs par enfant. Même si l’achat de celui-ci n’est pas obligatoire, il exerce tout de même une certaine pression morale aux parents « je ne peux pas faire que l’établissement décide que le mercredi les enfants portent les polos et moi je ne me conforme pas. Les enfants ne seront pas à l’aise au milieu de leurs camardes qui eux sont conformes au règlement » ajoute la jeune dame qui avoue être obligée de se procurer 2 pièces par enfant pour des questions de propreté. Une somme additionnelle de 20 000 francs sur les dépenses prévues pour la rentrée scolaire.
Avec son salaire mensuel de 240 000 F Marie Noelle n’est pas à l’abri d’une crise de nerfs à cause des coupes budgétaires que lui imposent la rentrée, surtout il faut en principe tout gérer dès l’inscription pour éviter que l’enfant ne soit renvoyé à la maison. Comme elle, Mme Atangana va devoir faire face à des frais supplémentaires. En effet, malheureusement pour cette mère célibataire son enfant n’a pas pu obtenir les 12 de moyenne exigibles par l’établissement. Il devra alors suivre les cours de soutien qui sont obligatoires dans ce cas d’espèce. Il faut donc débourser 15 000 francs par mois pour ces cours de mise à niveau.
En réalité, si l’éducation au collège Bilingue Saint Benoit pèse lourd sur le budget annuel prévisionnel des parents ce n’est pas seulement du fait des frais de scolarité. Il y a ces frais additionnels qui alourdissent la facture et c’est sans compter les uniformes de classe et de sport, les livres et cahiers et plein d’autres matériels à acheter. Tout au long de l’année, en plus des frais de déplacement et de l’alimentation à assurer quotidiennement, l’on vous demande régulièrement de contribuer financièrement à telle ou telle autre activité périscolaire. « Ça ruine », regrette Mme Atangana.
Cependant du fait de la place importante qu’occupe l’enseignement privé confessionnel dans l’éducation scolaire au Cameroun et très souvent le retour de résultats satisfaisants, beaucoup de parents se sacrifient afin d’y envoyer leur progéniture, malgré le prix à payer. Pour que le paiement soit clairement identifié par le service des écolages au collège saint Benoit, il est indispensable de présenter le bordereau de paiement correspondant au règlement. Le mode de règlement choisi étant obligatoirement le dépôt bancaire, A défaut, votre règlement ne pourra pas être identifié ni enregistré. Les droits d’inscription et les écolages du trimestre d’arrivée sont à régler en intégralité, l’élève n’étant scolarisable qu’à compter de la réception du règlement. En rappel, le Collège Catholique Bilingue Saint Benoit est une institution d’enseignement secondaire catholique dirigée par les missionnaires de la Congrégation des Fils de l’Immaculée Conception. Le collège ouvre ses portes aux premiers élèves et sa toute première Rentrée Académique en Septembre 2007.
Des parents décrient le «mercantilisme» du confessionnel
Situé au cœur du quartier Deido de Douala, le complexe scolaire Saint Gérard se dresse de part et d’autre des rues Bonajinje et Kotto. Le groupe scolaire confessionnel est composé de l’Ecole primaire Saint Gérard, l’école maternelle bilingue et de la Nursery and Primary annexe Saint Gérard, attenants à l’école de l’Orphelinat Saint Jean de Deido, ainsi qu’au Cours du soir catholique Saint Jean de Deido.
Contexte de veille de rentrée scolaire oblige, les responsables dudit cour observent des heures supplémentaires. Rendu sur les lieux à près de 19 heures ce lundi 14 septembre 2020, la direction continue d’accueillir les parents d’élèves. On y apprendra que les inscriptions débutent officiellement le 20 septembre 2020. Le Cours du soir catholique Saint Jean de Deido offre un encadrement scolaire aux candidats aux examens officiels (Bepc, Probatoire/ESG, Baccalauréat/ESG, CAP, Probatoire/STT, Baccalauréat/STT), en plus des classes de 2nd A, C et STT.
Les droits d’inscription aux cours s’élèvent ainsi pour les enseignements général et technique à 20.000 FCFA. La pension varie de la seconde à la terminale: de 30.000 à 40.000 FCFA pour l’enseignement général, et de 35.000 FCFA à 45.000 FCFA pour l’enseignement technique.
A l’école primaire Saint Gérard I, plus importante que le Cours du soir catholique Saint Jean de Deido, l’Abbé Michel Kilama est absent ce 15 septembre 2020. Mais ses collaborateurs renseignent sur «l’effectivité des inscriptions pour l’année 2020/2021». Ici, le montant de la scolarité diffère selon le statut de l’élève ou le niveau scolaire.
A cet effet, l’ancien pensionnaire de la maternelle de cette école catholique s’acquitte d’un montant de scolarité de 50.750 FCFA pour la première tranche, et 10.000 FCFA pour la seconde. Ces droits sont de 52.250 et 10.000 FCFA pour le nouveau. Au CM2, les anciens élèves de l’école primaire Saint Gérard paient, en première tranche, une scolarité de 56.250 et 10.000 FCFA de seconde tranche. Alors que les entrants déboursent successivement 59.000 et 10.000 FCFA.
De plus en plus convoités pour la qualité de leur enseignement, la rectitude de leur encadrement ou l’environnement salubre de leurs installations, les établissements confessionnels en général, et catholiques en particulier sont rattrapés par certains dysfonctionnements de plus en plus décriés. Contrairement à l’ordre d’enseignement public, des parents d’élèves jugent les frais de scolarité des ordres confessionnels «assez élevés». Bien que certains parents d’élèves reconnaissent qu’à l’école primaire Saint Gérard I, «les droits de scolarité ont baissé, passant en 10 ans, de près de 120.000 FCFA à près de 70.000 FCFA pour le CM2», ils déplorent toutefois «la supercherie qui se cache derrière», indique un parent contacté et plusieurs fois abusés par certains responsables de l’école primaire Saint Gérard l: «au courant de l’année les parents sont sollicités en moyenne toutes les deux semaines pour un apport financier. L’achat du bulletin de notes cas de perte, achat d’une rame de papier, paiement de frais pour les contrôles continus, frais de cours supplémentaires du samedi pour les classes d’examen etc….», explique le parent d’élève.
La fiche de renseignement du Cours du soir catholique saint Jean de Deido indique une panoplie de services payants: rame de papier format A4 ou 3000 FCFA, livret scolaire à 500 FCFA, chemise cartonnée à 100 FCFA, et un livret médical à 1000 FCFA. Même si le phénomène n’est pas avoué, l’école primaire Saint Gérard l connaît également le phénomène du trafic de places. «surtout pour les nouveaux», confirme un parent d’élève. L’ordre d’enseignement confessionnel est désormais malheureusement rattrapé par les dysfonctionnements et pratiques mafieuses réputées dans le secteur d’enseignement public.
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