Energies renouvelables : le Cameroun participe à la 6e Assemblée générale de l’Alliance solaire internationale en Inde
La première puissance économique de la Cemac y est représentée du 31 octobre au 2 novembre 2023 par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.
Le ministre de l’Eau et de l’Energie(Minee) Gaston Eloundou Essomba participe depuis le 31 octobre et ce, jusqu’au 2 octobre 2023, à la 6e Assemblée générale de l’Alliance solaire internationale(ISA) qui se tient à New Delhi. Le membre du gouvernement séjourne ainsi en Inde à l’invitation ce pays d’Asie, de la co-présidence française et du Directeur général de l’ISA.
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La présence du Minee à ces assises pourrait avoir un impact positif sur le Cameroun dans les jours à venir pour ce qui notamment du secteur de l’électricité, au regard des thématiques abordées. Ce 1er novembre par exemple, Gaston Eloundou Essomba assiste à la 2e édition de la Conférence de haut niveau sur les nouvelles technologies vers les énergies propres. Ladite conférence s’accompagne d’une session technique sur les nouvelles technologies dans le domaine de l’énergie solaire. « La session se concentrera dans les technologies et les applications émergentes dans le domaine de l’énergie solaire et des secteurs connexes, qui sont sur le point d’être commercialisées à grande échelle », renseigne le Minee.
La participation du Cameroun à ces travaux est donc d’un grand enjeu dans la mesure où, d’après l’Institut national de la Statistique (INS), le taux d’accès à l’électricité est estimé à 70% en 2021 pour un taux est de 90% en milieu urbain contre 26,7% en milieu rural. C’est pour régler ces disparités que le Cameroun migre vers la transition énergétique (solaire, énergie éolienne, etc.).
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Bien plus, dans une enquête publiée en décembre 2022, la Banque européenne d’investissement(BEI) fait savoir que 76 % de la population camerounaise estime que la priorité devrait être accordée aux énergies renouvelables en réponse aux aux affres des changements climatiques. De même, dans son « Rapport national sur le climat et le développement » paru en novembre 2022, la Banque mondiale soulignait que « les énergies renouvelables pourraient diversifier le bouquet électrique et améliorer la performance et la résilience du système électrique, car le changement climatique est moins susceptible d’affecter la production d’énergie hydroélectrique ».
Selon nos confrères de wam, l’Alliance solaire internationale vient de créer un fonds pour accélérer les investissements énergétiques en Afrique. « Aujourd’hui, au sein de cette Assemblée, nous avons discuté de la manière dont nous pouvons reproduire dans d’autres pays ce que nous avons fait en Inde en termes de cadre techno-réglementaire, de mécanismes de règlement des différends et de mécanismes de sécurité des paiements, afin que les investissements privés puissent entrer », a confirmé le ministre indien de l’électricité et des énergies nouvelles et renouvelables, Raj Kumar Singh.
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En effet, rapportent le site internet, les propos de Raj Kumar Singh, « grâce à ces mécanismes, nous sommes certains que les investissements commenceront à affluer vers l’Afrique, en particulier vers les pays qui ont des problèmes d’accès à l’énergie pour l’ensemble de leur population ».
Pour rappel, l’ISA a été créée lors de la COP 21 tenue à Paris(France) en 2015. L’initiative lancée conjointement entre l’Inde et la France milite en faveur du développement, de l’exploitation et de la production de l’énergie solaire dans le monde. L’ISA compte aujourd’hui, au moins 110 pays signataires.
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