Énergie électrique : le belge Pepps Engineering va assurer la maintenance prédictive des barrages au Cameroun
Il sera chargé de mettre en place un dispositif permettant d’anticiper les défaillances des équipements des barrages, dans l’optique d’éviter les pannes graves, les mises en arrêt des équipements et réduire les délais d’intervention dans la maintenance.
Dans le cadre de la gestion des barrages, Electricity Development Corporation (EDC) va désormais bénéficier de l’expertise belge. Le 04 août dernier, l’entreprise patrimoine en charge du secteur de l’électricité au Cameroun a signé un accord de partenariat avec la société belge Pepps Engineering Sarl. Selon les termes du contrat, Pepps va assurer le suivi et la sécurité des barrages, à travers un système de maintenance prédictive et une gestion informatisée des données. Concrètement, le système sus-évoqué va permettre d’anticiper les défaillances des équipements des barrages, dans le but d’éviter des pannes graves ; l’arrêt des équipements et de réduire les délais d’intervention de maintenance. Dans un premier temps, le système va être implémenté au barrage de Lom-pangar et sera par la suite étendu aux autres barrages hydroélectriques du Cameroun. Une convention qui tombe à pic selon Theodore Nsangou, directeur général d’EDC : « l’on procèdera sous peu à l’installation des turbines. La première est d’ailleurs sur le site du barrage et la deuxième en cours d’acheminement au Cameroun. C’est donc le moment de procéder aux vérifications des paramètres tels que les vibrations, la température », a-t-il indiqué. Dans l’ensemble, le projet va s’étendre sur une période de 11 mois.
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Outre le volet technique, l’accord intègre également l’aspect formation des cadres d’EDC. Sur ce point, Pepps souligne que « l’aspect formation va apporter sur la maîtrise de ces nouveaux outils par des ingénieurs. Notre technologie permet de superviser tous les paramètres du barrage ainsi que tous les appareils utilisés dans la production de l’électricité. Le but est de donner un état de santé du barrage en temps réel et accessible depuis Yaoundé », note De Plaen, administrateur de l’entreprise belge. Pour EDC, « le projet va donc permettre la mise en œuvre d’une technologie innovante. Une véritable aubaine pour les jeunes ingénieurs de notre entreprise qui bénéficieront du transfert de technologie, comme le prévoient les termes de la convention », renseigne-t-il.
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Le financement
En effet, le coût du projet s’élève à 947 600 euros soit près 624 millions de FCFA entièrement supportés par le gouvernement belge, dans le cadre de sa politique d’aide au développement. Dans le détail, 700 000 euros soit 461 millions proviennent de Finexpo ; un comité interministériel géré par la direction de l’aide financière à l’exportation au sein du service public fédéral des affaires étrangères belges. Quant aux 247 600 euros restants, plus de 163 millions, ils sont accordés par la Sofinex ; une institution publique régionale belge qui a pour mission de soutenir le développement des entreprises étrangères. « Cette concrétisation permet à cette entreprise de se déployer au Cameroun. C’est du gagnant-gagnant parce qu’on accompagne les entreprises belges, mais c’est aussi du gagnant-gagnant vis-à-vis du Cameroun parce que cela nous permet de développer une technologie nouvelle. On a hâte de voir les résultats très prochainement », note Stéphane Doppagne, ambassadeur de Belgique au Cameroun.
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