Energie électrique: fin du divorce entre Eneo et Victoria Oil & Gas
Le producteur de gaz naturel a repris depuis le 22 décembre 2018, ses livraisons de gaz naturel au producteur d’électricité.
Victoria Oil & Gas (VOG) et Eneo Cameroun ont rallumé le calumet de la paix. Les partenaires du secteur de l’énergie électrique, en disgrâce depuis un certain temps, se sont à nouveau mis d’accord. Et depuis le 22 décembre dernier, le producteur de gaz naturel VOG a annoncé la reprise des livraisons de gaz naturel au producteur et distributeur d’électricité Eneo. Cette opération, précise-t-on, s’est faite grâce à un nouvel accord et une liste de conditions contraignantes signées entre les deux parties. Selon les termes du nouvel accord, les nouvelles livraisons se dérouleront initialement sur une durée de trois ans. Les prix sont quant à eux, inférieurs à ceux du contrat précédent. Ils devraient varier entre 6,75 $ et 6,95 $ par MMBtu. En moyenne, VOG devra livrer 6,1 millions de pieds cubes de gaz par jour avec une base minimale de 4,9 millions de pieds cubes de gaz par jour suivant le mécanisme du Take or pay. Comme le précise NGW, les deux parties se sont engagées à fournir des garanties de paiement appropriées d’ici le 31 janvier 2019. Il faut rappeler que c’est en janvier 2018 qu’Eneo avait suspendu ses achats de gaz auprès de VOG pour le compte de sa centrale thermique de Logbada dans la région du Littoral, en raison d’une dette de près de 200 millions de dollars, soit environ 110 milliards de FCFA qui mine ses finances.
Du fait de cette suspension, Gaz du Cameroun, filiale camerounaise de VOG, avait annoncé au mois d’octobre dernier avoir perdu 3,3 millions de dollars, environ 18, 69 millions de FCFA au cours du premier semestre 2018
Du fait de cette suspension, Gaz du Cameroun, filiale camerounaise de VOG, avait annoncé au mois d’octobre dernier avoir perdu 3,3 millions de dollars, environ 18, 69 millions de FCFA au cours du premier semestre 2018. Sur cette période, l’exploitant de gaz avait révélé une chute drastique de ses ventes totales de gaz passant ainsi de 2,345 milliards de pieds cubes en 2017 à 650 millions de pieds cubes. « Le non renouvellement du contrat de vente de gaz pour réseau d’électricité à fin décembre 2017 a eu un impact significatif sur les revenus et les résultats opérationnels générés par le groupe au premier semestre de l’année 2018. Le premier semestre de l’année civile correspond à la saison sèche au Cameroun. Période, pendant laquelle les besoins en production d ‘électricité à partir de gaz sont les plus importants », pouvait-on lire dans le rapport d’activités de l’entreprise rendu public le 28 septembre dernier.
Selon l’exploitant, malgré les efforts déployés pour réduire les coûts dans tous les domaines et limiter les dépenses d’investissement aux seuls besoins de maintenir les activités existantes ou de connecter de nouveaux clients, les résultats et les flux de trésorerie liés à l’exploitation ont détérioré les actifs incorporels. Les actifs pétroliers et gaziers, qui comprennent les puits de Logbaba et les actifs de pipeline, sont amortis sur la base de l’unité de production. L’augmentation de la production brute au cours de la période considérée s’est traduite par une charge d’amortissement par unité de production de 2,3 millions de dollars.
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