En réponse aux préoccupations des enseignants, le Minfopra annonce avoir traité en urgence plus de 13 000 dossiers en 3 mois
C’est dans le cadre de l’Initiative à résultats rapides (Irr), lancée le 3 mars 2022, en réponse aux revendications des enseignants, dont l’une d’elles est la lenteur dans le traitement de leurs dossiers administratifs.
Entre le 3 mars et le 14 juin 2022, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), a reçu pour traitement, 18 928 dossiers. Ces derniers provenaient du ministère des Enseignements supérieurs, et de celui chargé de l’Education de base. Tout au long de cette période, le principal gestionnaire des ressources humaines de l’Etat indique avoir traité 13 691 dossiers. Pour l’essentiel, il s’agit soit des actes signés par le Minfopra Joseph Le, ou ceux transmis dans les services du Premier ministre (Spm). Par ailleurs, 1778 dossiers sont en attente de retour d’authentification, 3114 dossiers ont été déclarés incomplets, et 345 dossiers seraient en cours de traitement.
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L’instruction relative à la mise en œuvre de l’Irr est venue de la présidence de la République en mars 2022. A cette époque, les enseignants étaient engagés dans un bras de fer avec le gouvernement pour l’amélioration de leurs conditions de travail. «Le Minfopra est instruit de traiter en urgence les dossiers d’intégration déjà recensés au Minfopra et de faire le point exhaustif sur les dossiers d’intégration des enseignants en instance au Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) et au Ministère de l’Éducation de Base (Minedub)» peut-on lire dans une correspondance du Ministre d’Etat Secrétaire général de la présidence de la République, adressée au Minfopra Joseph Le.
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3 mois après, les résultats sont perceptibles. A en croire Joseph Le, la célérité observée dans le traitement des dossiers pourrait à terme, raccourcir les délais de mise à disposition du premier salaire de l’enseignant. Ces derniers passeraient de 2 ou 3 années et parfois plus, à 90 jours après la fin de leur formation. C’est du moins l’objectif que poursuit le Minfopra. Ce département ministériel est convaincu que la constitution tardive des dossiers administratifs est la cause des lenteurs observées dans l’aboutissement desdits dossiers. C’est pourquoi il «voudrait donc pouvoir compter sur la promptitude des autres administrations concernées, dans cette lutte contre la lenteur qui est engagée», a-t-il indiqué dans le magazine d’analyse du service public, parution de juin 2022.
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Leonel Balla