En cours de privatisation, le siège du Fonds gabonais d’assurance maladie sinistrée par un incendie
L’origine du feu qui s’est déclaré ce 22 janvier à Libreville n’a pas encore été déterminée par les enquêteurs.
Le siège de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) du Gabon, basé à Libreville la capitale du pays, a subi un incendie ce 22 janvier, selon des vidéos diffusés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Au moment où EcoMatin met sous presse, peu d’informations filtrent sur l’origine ou les dégâts causés par cet incendie. Mais le bâtiment, lui est noyé par des flammes noires. Mais déjà, des inquiétudes fusent au sein de l’opinion. Car d’aucuns craignent que ce soit une méthode pour faire disparaître des preuves de malversations financières présumées attribuées aux précédents responsables. Des sources craignent également que ce soit là un moyen mettre en difficulté la privatisation annoncée de ce Fonds dédiée à l’assurance maladie au Gabon.
En effet, au lendemain du coup de force militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba, le mercredi 30 août 2023, le président de la CTRI, le général Brice Oligui Nguema, a annoncé une série de mesures avec « application immédiate », à l’issue d’une rencontre avec la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), au palais présidentiel à Libreville. A cette occasion, Brice Oligui Nguema a annoncé, entre autres, la « mise sous gestion du secteur privé » de la Cnamgs régulièrement sous tension de trésorerie. D’autant plus que cette structure étatique avait du mal à régler les primes dues aux structures hospitalières agréées.
Mise en place en 2007, la Cnamgs a pour objectif de garantir la couverture maladie à l’ensemble de la population gabonaise et d’assurer le service des prestations familiales aux Gabonais économiquement faibles (GEF). Elle s’occupe également de l’assurance maladie obligatoire financée à partir d’un prélèvement de 10% sur le chiffre d’affaires hors taxes des entreprises de téléphonie mobile.
Pour bénéficier de la prise en charge des soins de santé par la Cnamgs, le travailleur du secteur privé (en activité) cotise à concurrence de 2,5 % de ses rémunérations. L’employeur cotise à hauteur de 4,1 % au profit du travailleur. Le retraité ou le bénéficiaire d’une pension supérieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) cotise à concurrence de 1,5 % de sa pension.
Selon le gouvernement, au cours de l’année 2021, plus de 61 milliards de FCFA ont été dépensés au titre de la prise en charge sanitaire des Gabonais par le biais de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale.
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