En 2022, La Semry veut porter sa production de riz paddy à 100 000 tonnes(+20%)
C’est du moins l’ambition annoncée par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Yagoua) lors de son conseil d’administration organisée le 30 décembre 2021.
Cette année, il y aura beaucoup plus de riz Paddy (non décortiqué) dans les différents espaces marchands du pays.La Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) qui produit localement cette denrée de première nécessité compte mettre tout en œuvre, pour booster la production nationale. D’après des chiffres qui ont été énoncés le 30 décembre dernier, lors du conseil d’administration de cette entreprise publique, consacré à la clôture des comptes de 2021 et la validation du budget 2022, la production nationale de Riz Paddy va passer de 80 000 tonnes en 2021, à 100 000 tonnes en 2022. Pour s’assurer de l’atteinte de cet objectif, le gouvernement a acquis dix tracteurs qu’il a ensuite rétrocédés à la Semry. Des achats qui ont été réalisés grâce à des financements prélevés dans le budget du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi que dans le fonds de solidarité nationale institué par le Chef d’État, Paul Biya.
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Toutefois, cette noble ambition intervient au moment où la Semry traverse des moments de turbulence. Selon des informations relayées par votre Bihebdomadaire EcoMatin, 450 employés de cette structure n’ont pas été régulièrement payés depuis plusieurs mois. D’ailleurs, vers la fin du mois de décembre 2021, ils sont descendus dans la rue pour exiger le paiement de 6 mois d’arriérés de salaire. Cette vive contestation a contraint le top management à tenir une réunion avec les grévistes. Au sortir de cette dernière, la Semry a annoncé qu’elle va payer 3 mois de salaire, sur les 6 escomptés. Ladite annonce a été faite après la mi-janvier 2022. Mais pour l’heure difficile de savoir si ces engagements ont été respectés.
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En 2020, la demande annuelle de riz était évaluée à 600 000 tonnes, d’après les chiffres du ministère de l’Agriculture. Comparée à la production nationale de riz pendant la même période (286 312 tonnes), cela représente un gap de plus de 300 000 tonnes, qui a été en totalité comblé par les importations.
