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Elevage/Pêche : des centaines de milliards mobilisés pour des résultats mitigés

Au cours des cinq dernières années, des financements extérieurs et nationaux ont été mobilisés pour développer l’élevage dans le pays, mais les résultats se font toujours attendre.

La Banque islamique de développement (BID) vient d’accorder au Cameroun 24,5 milliards FCFA pour financer l’élevage dans le pays, dans le cadre du Projet de développement de la commercialisation de bétail et des infrastructures d’élevage (PD-COBIE). Selon les explications du ministre en charge de l’Elevage, Dr. Taïga, ce projet vise « à stimuler la commercialisation du bétail pour de meilleurs revenus aux producteurs, créer des emplois pour les jeunes et les femmes dans les régions pauvres ».

Le financement accordé par la BID, apprend-on des services du MINEPIA, va permettre d’activer deux leviers, à savoir la modernisation de la commercialisation du bétail et le développement des infrastructures zoo-sanitaires. Cette modernisation devrait aboutir à une meilleure saisie des transactions de vente des collectives effectives de taxes par le gouvernement.

En début du second semestre 2018, le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) indiquait une augmentation des quantités produites de l’ordre 9,78% sur cinq ans, passant de 313 000 tonnes en 2011 à 344 tonnes en 2016. La volaille représentait à elle seule 34,38% de ces quantités.

Cette nouvelle dotation financière vient s’ajouter à d’autres, toutes aussi importantes, reçues par le Cameroun au cours des dernières années. La Banque mondiale a par exemple débloqué 60 milliards FCFA dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (PRODEL), officiellement lancé en février 2018 à Maroua. La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a approuvé un financement de 55 milliards FCFA, le 12 septembre dernier, pour soutenir la modernisation de la production de la viande de bœuf, de porc et de poissons dans le pays. D’autres financements, provenant notamment d’acteurs nationaux, sont débloqués pour développer le secteur de l’élevage et de la pêche.

Les résultats de tous ces financements sont-ils satisfaisants ? L’observation des chiffres conduit à une réponse mitigée. En début du second semestre 2018, le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) indiquait une augmentation des quantités produites de l’ordre 9,78% sur cinq ans, passant de 313 000 tonnes en 2011 à 344 tonnes en 2016. La volaille représentait à elle seule 34,38% de ces quantités.

Les effectifs des bovins, caprins, ovins et porcins avaient également augmenté. Les bovins étaient passés de 5,08 millions à 7,4 millions de têtes sur la période de référence. L’effectif des ovins avait évolué de 14% pour se situer à 3,3 millions ; tandis que les caprins étaient au nombre de 6,4 millions, en augmentation de 1,1% par an. Enfin, les porcins étaient dénombrés à 3,5 millions de têtes.

Ces augmentations cachent pourtant mal la réalité, puisqu’elles ont de la peine à endiguer les déficits enregistrés sur le territoire camerounais en ce qui concerne la disponibilité des viandes et autres produits de la pêche. Le cas des poissons est le plus flagrant. L’Institut national de la statistique indique qu’en 2017, les quantités de poissons surgelés importées, pour combler le déficit, se sont situées à 181 678 tonnes pour une valeur de 114,3 milliards FCFA.

Pour ce qui est de la viande de bœuf, les protections douanières empêchent des importations massives (depuis des pays voisins comme le Tchad ou le Nigeria), mais les besoins du marché qui augmentent en moyenne de 7% par an, entrainent un déficit vu que la production ne suit pas le rythme. Seul bémol dans ce secteur, la volaille. Malgré des contraintes, notamment des épizooties, les productions de viandes de volaille sont importantes : plus de 134 000 tonnes de viande en 2016, selon l’INS. De quoi satisfaire une demande nationale qui se situerait autour de 140 000 tonnes.

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